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CM médiéval n°5

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Message  Nathalie Mar 16 Fév - 20:59

(reprise du cours le 16/02/10)


II.Doctrine, symboles, …


A. Les idées politiques

Genèse de l'Etat
Processus à envisager de deux manières: aspects doctrinaux et symboliques + représentations
fonctionnement des institutions et du champ de compétence
M.Pacaut, la théocratie, l'Eglise et le pouvoir au M Â, 1989.
Division en deux périodes de réflexion politique.
Jusqu'au XIII/ XIV, ce qui occupe les intellectuels: question des relations et de rapport en tre pvr religieux et pvr civique. Série de conflits entre papauté et empire, majorité des théoriciens: théologiques donc pour eux suprématie pvr religieux.
À partir du XIV, innovations: inventent une nouvelle problématique, celle de l'essence du pvr laïque en temps que tel et sur l'essence de la fonction royale.
Témoignage: titre de certains traités, ex: 1302, traité anonyme, Rex Pacificus. Aborde la fonction royale et permet de progressivement élaborer une réflexion qui est la naissance de la science politique qui, dans l'histoire de la pensée marque un tournant fondamental. On passe d'une suprématie de la théocratie (pouvoir exercé au nom de Dieu, pour Dieu et parfois par des hommes dévoués à Dieu) à une affirmation de la puissance de l'Etat. Cela ne veut pas dire pour autant laïcisation de l'Etat pour plusieurs raisons. Bcp de penseurs sont des hommes d'Eglise, ils s'inscrivent dans une démarche religieuse. XIV/XV abondance d'ordonnances royales qui donne au roi des pouvoirs religieux (condamnation du blasphème, crime de sorcellerie).
De plus ambiguité de la fonction même du roi au M Â: le roi doit faire régner paix et justice imposées par Dieu. Il y a donc une émancipation de l'Etat par rapport à l'Eglise. Lien consubstantiel (étroit) entre la naissance des université (connaissance + élaboration d'un savoir et d'une réflexion) et cette réflexion qui donne naissance à la science « de policie » ou politique (Christine de Pisan).
Passage progressif en trois périodes:

Réaction antithéocratiques
XIII: apogée de la théocratie ou subordination de tous les pouvoirs civiles à l'Eglise sur l'argument que le pape est le « vicaire du christ sur terre ». Il détient donc le glaive spirituel et il délègue le glaive temporel au roi et à l'empereur. Le pape est le seul à détenir la plénitude du pouvoir. Cette apogée repose donc sur une doctrine cohérente, subordonnée et qui peut déposer les titulaires du pouvoir, même l'empereur. C'est le coeur du problème qui opposa Frédéric II à la papauté.
XIV: certains auteurs nuancent cette position d'une suprématie de manière assez timide, par exemple: Dante (mort en 1321) qui dans les luttes est un partisan de l'empire, il écrit que l'ohomme à besoin d'une double direction selon sa double fin. Le pontife qui selon les vérités révélées conduit vers la félicité temporaire, et l'empereur qui selon les réflexions est compétent pour la félicité temporelle. Donc deux glaives dépendants l'un de l'autre. L'Eglise garde la légitimité dans le domaine religieux, mais plus dans le domaine temporel. Idem en 1302 Jean de paris ou Jean Quidort, Ph Iv le Bel utilise toutes sortes d'armes contre le pape, par ex assemblée des Etat généraux. Du pouvoir du roi et du pouvoir du pape: les deux pouvoirs sont distinct. Affirmation d'une autonomie de l'Etat. Mais celui qui fait progresser le niveau du débat c'est Guillaume d'occam (anglais, religieux franciscain né dans le village d'Occam ds le Surrey, étudiant à Oxford. En 1324 il est convoqué à Avignon pour se justifier de certaines thèses en réfutant la capacité des théologiens d'interpréter les pensées de Dieu par la réflexion. Il rencontre les franciscains spirituels, et Guillaume convaincu de sa condamnation quitte Avignon avec eux et va à la Cour de l'Empereur que la papauté refuse de connaître. Cour de Louis IV à Munich, rédige des textes contre la théocratie et la papauté. Pensée de G repose sur trois arguments:
Il rappelle que JC, bien qu'il fut le maître de tous il n'eut pas de plénitude temporel car il fut un homme mortel qui dit lui même que sont royaume n'est pas de ce monde. Théocratie réfutée puisque le Christ n'avait pas le pvr que le pape à donc usurpation.
Le Christ à reçu la mission divine d'aider au salut, donc l'église, puisqu'elle est vicaire du christ, n'a pas reçu un pouvoir mais une mission, un service à accomplir.
Le pouvoir civile existait avant l'incarnation du Christ et cette antériorité invalide toute prétention de l'Eglise à réclamer ce pouvoir.
Si Jean et Dante sont au départ dualistes, avec Guillauem le terrain est prêt à passer à la seconde étape

La toute puissance de l'Etat
L'homme qui, de manière fracassante, illustre cette thèse s'appelle Marsile de Padoue, né vers 1275 et il mourra à 1343 à Munich. Italien qui a étudié à Paris, en devient le recteur de son université, 1324, il écrit « Defensor Pacis », qui peut être considéré comme le premier véritable traité de science politique car argumentation cohérente sur un sujet: l'essence, la nature et la fonction du pouvoir politique. Force du livre: simplicité de l'expression et de la théorie. Argument: « le but d'une société est de vivre et assurer le bien commun, donc toute société se dote ou doit se doter de son bon vouloir de règles pour former une communauté. La communauté par excellence pour lui est l'Etat. Donc ce n'est pas une structure imposée par l'Eglise. Donc toute autorité constituée dépend de l'Etat. Quelle est la relation entre Etat et Eglise ? Déf Eglise: « l'ensemble de ceux qui croient et qui invoquent le nom du christ ». Donc Eglise: ecclésiastiques et laïcs. L'Eglise est donc une structure qui est informelle et qui ne prend corps que à l'intérieur d'un Etat, ce qui, aboutissement de la théorie, dans les frontières de l'Etat, le roi est le chef de l'Eglise vivant dans son Etat donc il peut contrainte l'assemblée des fidèles. Nouveau cadre de pensée posé. Cercle de circulation de la thèse confiné au milieu intéressé, caractère novateur choquant, même des souverains ont fait réfuter par leurs conseillers la thèse de Marsile. Mais circulation tout de même. Règne de Charles V (1364-1380) fait dvp cette thèse. C'est le « roi sage », dans sa Cour est rédigé, probablement par Evrart de Tremangon, juriste enseignant à l'université de Paris, conseiller de Charles V, auteur du Songe du Verge, rédigé en latin en 1376 et traduction en 1378: premier traité de science politique en langue française. Sujet: débat entre un chevalier et un clerc: Débat sur la séparation des deux pouvoirs ou non, sentence finale: « en ce monde, il n'y a qu'une seigneurie laquelle est de Dieu mais que cette unité de seigneurie n'empêche pas » la séparation des pouvoirs. Force dut texte: définition de l'Etat: « c'est l'ensemble des pouvoirs publiques pleinement indépendants qui régit les relations entre gouvernants et gouvernés et qui a pour finalité le bien commun c'est à dire l'intérêt général ». c'est donc une autorité suprême et indivisible ce qui évacue toute velléité du pouvoir ecclésiastique de s'asseoir sur le pouvoir temporel. Malgré cette émancipation, le pouvoir n'est pas séparé des préoccupations de la religion chrétienne. Limite évidente car bien commun: le salut. Donc l'Etat à sa part dans le salut des âmes.

Pause du XV
assouplissement de la réflexion donc pas absence. Pourquoi ? D'après M. Pacaut, la cause: le grand chisme (1378-1417) qui a affailblit l'Eglise qu'il a parut inutile aux théologiens de poser la question de la relation entre l'Eglise et l'Etat, confère aux rois, aux princes des possibilités presque infinies d'intervention dans la vie de l'Eglise. Les grands conciles sont convoqués par les princes, période d'affirmation des Eglise nationales ( Marsile de Padoue). Développement du conciliarisme soit une thèse qui fait du concile le véritable organe de gouvernement de l'Eglise car assemblée représentative légiférante, le pape exécutant seulement. Quelques hommes sont pour le retour de l'Eglise (Torquemada, oncle de l'inquisiteur).
Réelle innovation de la science politique marque désormais la fin de la pensée médiévale, avec machiavel, auteur du Prince (1513).Le Prince introduit une rupture: jusqu'alors, tous le monde considère que la tyrannie est impossible car tous les princes et rois sont chrétiens, et tant qu'ils restent bon chrétiens, pas de tyrannie. Chapitre 18 pourtant: introduction du cynisme en politique.


B. Royauté et souveraineté

Royauté c'est la forme la plus courante du pouvoir politique dans le monde médiéval (hormis nord péninsule italienne). Questions: comment devient on roi ? Quelles sont les rêgles qui président à la dévolution du pouvoir ? Articulation royauté/souveraineté: comment ce manifeste la souverainteté ? (néologisme du latin médiéval superanus qui vient de superus, supérieur) donc souveraineté: qui n'est soumise à aucune autres autorité.
Commznt devient on roi ? Comment ce manifeste la souveraineté ? Quels droits et prérogatives ?

Hérédité, légitimité
Pouvoir électif dans le monde médiéval (ordonnance de 1374 change ça). Donc accession au pouvoir possible que par la reconnaissance des grands, par élection, mais n'empêche pas la succession héréditaire qui au départ ne change pas l'élection. Idée d'appartenance à une dynastie, comme source de légitimité, mais cela n'empêche pas les problèmes dynastiques, posés sur une terrain juridique ou … . Trilogie des rois maudits, règle de droit contraire au droit coutumier, nouvelle, par laquelle une femme ne peut régner mais aussi ne peut transmettre. Mais comme contaire au droit coutumier, fragilité car 30 ans après en 1358 cette règle s'appuie sur le texte retrouvé à Saint Denis par le moine Richard Lescot soit la loi germanique des Francs saliens, au départ orale, rédigée au VI, jamais invoquée lors des crises des 1328. Permet de dresser une généalogie écartant Charles de Navarre soit Charles le Mauvais. Loi salique devient une loi fondamentale du royaume plus tard qui sert alors d'argument lors des problèmes de succession.
Sur le plan symbolique avec l'importance du sang, que ce soit à un nouveau né ou a un fou. D'où une obsession pour la pureté du sang donc pour la fidélité des reines. D'où certaines affaires qui ont pu justifier des traitements brutaux à l'encontre des reines et de leurs amants. Ex: 1314 sous Philippe le Bel, amants de ses filles ont eu un traitement cruel ainsi que les filles. 1349: Jean II perd son épouse, à peine sacré il élimine le connétable de France qui était l'amant de feu sa femme.
Culte du sang royal, 1297: Boniface VIII canonise Louis IX ce qui permet de calmer conflit avec Ph le Bel. « la racine sainte à produit de saints rameaux ». Racine: les capétiens, cela canonise en qqe sorte tous les rois de France. En Angleterre, situation plus probématique, pas de crise d'absence d'héritier mâle mais plusieurs rois ont été déposés au cours de leur règne, exécutés pour certains. Cela tiens à des rivalités à l'intérieur même de la dynastie et à la rupture du contrat/alliance entre les rois d'Angleterre et de Grands. Edward II s'opposait aux grands. Lorsque les conjurés est exécuté, sa femme Isabelle parvient à obtenir la reconnaissance de son fils, donc la succession du fils se fait par le biais de la déposition du père. 1399: le Parlement pousse Richard II à abdiquer, il est assassiner en 1400, cousin Henri IV montre sur le trône. Henry VI est incarcéré dans la 2/2 du XV. Face à ces problèmes de légitimité, le sacre fut une des cérémonies fondamentales dans la dévolution du pouvoir

Sacre royal
Le sacre revêt donc une importance capitale. S'appuie sur une tradition biblique puisque selon l'A T les rois d'Israel étaient couronnés et oints soit bénéficiaires d'une onction avec un produit réputé saint, administré par un grand prêtre ou un prophète. Le sacre repose sur ce modèle biblique. Apparaît en Espagne chez la Wisigoth, fin XII pratiqué dans plus d'endroit (France, Angleterre, Castille et Aragon). Il est alors l'acte constitutif de la dévolution du pouvoir.
En France.
Sources: ordo (ordines) ou texte décrivant le scénario d'un sacre. Le plus ancien date de la fin du Xe, utilisé jusqu'au début du XIII ou le sacre de Louis VIII. Celui de 1230 ou ordo de Reims introduit des nouveautés, mention des 12 pairs et leur rôle, si le roi n'est pas déjà adoubé, il le sera pendant la cérémonie. Puis ordo de 1364, rédigé sous la dictée de Charles V qui lui aussi introduit des nouveautés comme de nouvelles prières en faveur de la paix du royaume, contre les ennemis du royaume, pour la fécondité des reines, l'onction porte en plus sur les mains (sacralisation de la dimension militaire du pouvoir royal). Sur cette base, cérémonie: à lieu à Reims, après une veillée de prière et pendant une grande messe. Il commence par une profession de foi catholique, puis le roi s'engage par serment en deux parties (Eglise: défense, privilèges, droits) (Peuple: paix, lutter contre les injustices et règne de la miséricorde et depuis 1230: lutte contre les hérésies 1364: préservation de la souveraineté et de la couronne et du domaine royal). Après intervient l'élection, qui est devenue en France une simple formalité, maintenue artificiellement. Puis onction avec la saint ampoule contenant le saint chrème, (tête, +poitrine, épaule, +mains). Onctio « concecratio », donc l'onction fait du sacre un sacrement or sacrement aux yeux de l'Eglise est indissoluble. Remise des insignes (épée, sceptre, éperons, anneau béni, couronne). Remis au roi par les 12 pairs, éventuellement aussi, possibilité de se marier si pas encore fait. Dimension fondamentale en France puisque le roi de France est le seul souverain à être consacré avec une huile d'origine céleste. M.Bloch « les rois thaumaturges ». Remonte au fils de Hugues Capet. Mais, par cette consécration, l'office de roi est assimilée à un sacrement. Le sacre est donc bien l'acte consécratif du pvr mais hérédité contribue à diminuer le rôle du sacre. 1498 prononciation de la phrase « mort est le roi Charles, vive le roi Louis.
En Angleterre
Sources; ordines, mais sacre introduit au VIII de sorte que l'on conserve deux ordines anglo saxons, un de 1364 et vers 1370, est rédigé le « liber regalis », contemporain de Ch V. Cérémonie différente: sacre à Westminster par l'archevêque de Canterburry (primat). Profession de foi catho, mais élection préalable, elle n'est pas formelle car le sacre est précédé d'une assemblée des barons qui peuvent exiger du roi des engagements. Serment différend car engagement depuis la fin du XIII d'approuver les lois qui seraient régulièrement votées par le parlement. Différence, la royauté anglaise qui possède une dimension contractuelle. Remise des insignes (pas de paires d'Angleterre, plus ducs et barons, ecclésiastiques).
On observe le fait que les rois d'Angleterre sont eux aussi investit d'une réputation de thaumaturge, mais à titre individuel. Es rois de France ont cependant plus de prestige donc Edwar II en 1314 invente une relique, une sainte ampouel de Thomas Becket (archevêque Canterburry). Assassiné en anlg par le roi en 1962. En 1318 on découvre en France l'huile de Thomas Becket, Edward II a même envisagé de se faire sacrer une deuxième fois. Cette ampoule disparaît et réapparait avec Henry IV. A la différence de la France le sacre ne suffit pas à faire le poids.
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