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CM médiéval n°4

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Message  Nathalie Sam 13 Fév - 11:23

(reprise du 09/02/10)
Jules Michelet, auteur du premier ouvrage d'Histoire des mentalités (la sorcière) ici Histoire de France: « La dépopulation fut effroyable, dans ces années lugubres... on croit vivre cette nuit de l'exode, ou l'ange passe et repasse » « cercle meurtrier » car emboîtement de plusieurs causes: famine, guerre, peste. Il fait part de l'interprétation de ces évènements: // avec le châtiment divin. Il parle d'une dépopulation effroyable, mais pas de chiffe car au M Â il n'y a pas de recensement sauf: Angleterre, après arrivée de Guillaume le Conquérant « Domesday Book » qui dénombre les hommes, le bétail, les constructions en 1086. En 1328 Philippe VI est sur le trône de France. Le comte de Flandres prête hommage pour avoir de l'aide. Ph VI à besoin d'argent donc dans les terres du domaine royal, il fait dresser l'état des paroisses et des feux pour lever une taxe. Question, un feu: combien de personnes ? On considère en moyenne qu'un feu est 5 personnes(de 1 à 11 personnes) et en ville c'est plus bas. Les seules sources sont les sources fiscales ou des relevés fiscaux à date irrégulière (rôle de taille, estimes, nom diffère) ce qui donne un éclairage ponctuel. Problème des individus exempts d'impôts: ce qui en ont le droit (Eglise et noblesse), or nouveauté du MÂ: assujettissement de l'Eglise au payement d'impôts. De plus les indigents sont eux aussi exempts d'impôts. Combien sont ils eux ? Or la population pauvre est plus importante que la noblesse. On ne peut donc qu'avoir des approximations. La population du royaume de France vers l'an mil est environ de 5 million. En 1328: 16 million. Fin du XV: 8 à 9 millions. Dans le royaume d'Angleterre: 1066: 2 million, fin de la guerre: moins de 4 millions, fin XV: un peu plus de 2 millions. Il y a donc une crise démographique.


C.De l'apogée à la crise démographique

La fin de la croissance démographique

Occident au bord de la rupture, racines profondes de la crise. Déséquilibre entre la situation des campagnes et celle des villes. Plus de défrichements ni d'assèchement en campagne donc les terres cultivables stagnent alors que la population rurales augmente. Il y a donc saturation démographique dans les campagne: 1310 an Angleterre dans le bassin de Londres: 40 à 60% des tenanciers anglais ont une tenur de moins de 3 hectares. Cela équivaut à la superficie minimum pour garantir la survie paysanne une fois tous les impôts prélevés. La croissance des villes elle ne se ralentit pas. Elle ne concerne pas tant l'Angleterre (à part Bristol, pas de ville de plus de 10 mille habs). En France, en Flandres les régions sont beaucoup plus urbanisés. Sachant que pour assurer son approvisionnement, une ville de 10 mille habs doit ponctionner dans un rayon de 20 à 30 km. Or les villes ponctionnent dans des campagnes saturée. En Île de France, densité en moyenne de 22 habs/km2 et densités rurales de 100 habs/km2. En Angleterre, campagnes: 160 à 180 habs/km2.
Dans ses conditions, le moindre accident climatique est effroyable. Or à partir du XIII le climat entre dans une période de 3 siècles d'accidents et de dérèglements climatiques. Mauvaises récoltes qui entraînent le retour des disettes et des famines. Pas de trace de famine au XII. Retour en Angleterre en 1257/1258; 1270/1272; en 1302 c'est toute l'Europe du Nord qui est frappée. Famine de 1315/1317 partout, en Flandres, aurait entraîné 10% des populations à la mort. Conséquence visibles sur une échelle locale. Ex des villes de Haute Provence et de Basse Provence: Population de certaines villes décline avant la peste.
Comportements démographiques: « démographie gaspilleuse » car d'un côté il y a une forte natalité difficile à mesurer. Testaments de la noblesse du XIIIe: en moyenne on a trois à six enfants vivants. Autre indice de la forte natalité: morcellement des tenures paysannes dans les campagnes. En même temps, il y a une très forte mortalité. Les historiens ont tendance à considérer que du fait d'une forte mortalité et surtout, infantile (½ atteint l'âge adulte) la population du XII est jeune selon eux. Si l'on fait une pyramide des âges, ça serait certainement une vraie pyramide. Cela à des conséquences sur la vie de la société et sur la politique. Les âges de la vie n'ont pas la même signification: âge de la majorité: 20 ans, mais pour le mariage: 14 (pour les hommes).
Etat sanitaire des populations avant la crise: archéologie funéraire montre que pour le XII XIII les populations sont dans un état sanitaire satisfaisant (taille des individus augmente, bonne dentition, pas de rachitisme) car alimentation différente de celle des paysans de l'Epoque Moderne. Les céréales forment la base de l'alimentation, il y a forte consommation de viande animale, omniprésence d'os dans les « poubelles ». Maladies auxquelles sont confrontées ( études des os, hôtel Dieu où se trouve des statues qui représentes les maladies pour séparer les malades, traités de médecine, mais surtout, les livres et recueils de miracles) Les recueils de miracle permettent de faire l'Histoire des maladies (permet de savoir quelles maladies et en quelle proportions. 3 principales: 40 à 50% des malades sont touchés par des troubles neurologiques (paralysie, troubles de la motricité); 20% sont des troubles de la vue, jusqu'à l'aveuglement (carences en vitamines, déficience en matière de lumière, domicile enfumé) (peut être exagéré); et le reste: fièvres, paludisme ( témoignage: noms de lieu: ST qqchose la palue) et peste. Réponse de la médecine médiévale, il y a mauvaise presse mais en dépit de pratiques médicales variées et plus efficaces que l'on ne l'imagine (on sait réduire une fracture, extraire des objets, quelques exemples de trépanation). En revanche la médecine médiévale est démunie contre toutes les maladies infectieuse et bactériennes.

La crise démographique

étude des facteurs
« jamais je n'ai connu dans mon village une année sans tumulte, sans guerre et sans ... ».
Cercle meurtrier est ici illustré par un testament sous CH VII.
- 1er: les famines, premier facteur de la crise démographique. Elle est endémique à partir du XII/XIV, elle ne devient pas générale dans l'Occident entier, mais elle devient un facteur endémique qui frappe régulièrement et de plus en plus fort. Elles sont provoquées par le climat mais aussi par la guerre.
- 2eme: la guerre, elle joue dans la démographie de différentes manières. La guerre tue, mais à côté des pertes des guerre napoléoniennes ells es sont faiblement meurtrières: les effectifs sont peu massifs. La plus grosse armée fut celle de Cressy (PH le Valois) où il y avait environs 80 000 combattants, sinon par ex reconquête normandie: 20 000 personnes au mieux. Objectif; capturer pour rançonner plutôt que tuer. Mais la guerre tue aussi des civils, parfois il y a des meurtres délibérés d'individus, surtout en Île de France vers 1350. Ensuite la mort est aussi apportée par le fait qu'elle dévaste champs et campagnes. Mais cela ne touche que l'Angleterre, surtout que les anglais pratiquent des chevauchés soit des destructions délibérées de régions. Les plus destructrices sont celles de Edward II au lendemain de sa victoire de l'Ecluse. Cressy est une sorte d'aboutissement d'une chevauchée dans la Normandie. 1355, avant Poitiers, chevauchée entre Bordeaux et Narbonne. Dernière chevauchée en 1380, les troupes anglaises sont allées de Calais à Nantes. La guerre contribue à entretenir la pauvreté: au XIV et au XVe, les forces d'occupation passent des sortes de contrat avec les populations locales, les « patis », par lesquelles les communautés villageoises s'engagent à payer le patis en échange de leur sécurité (on occupe et l'on est payé pour ne pas être pillé). Enfin, la mobilité des armées est le vecteur de diffusion des maladies, entre autre la peste à partir de 1347.
- 3eme: La peste a sévi en Occident dans l'Antiquité, elle est encore présente à la fin du M Â, dernière trace de la peste dans l'Antiquité: Italie, 767. En mer noire, quelques marins sont porteurs du bacille de la peste, ils accostent en Italie en décembre 1347, Puis à Gènes, puis à Marseille, donc diffusion de la peste par trois ports. En quelques années, 1347-1352, en suivant les axes de communication, la peste se diffuse à travers l'Occident et devient le principal facteur de la crise démographique. La maladie est parfaitement identifiée sous ses deux formes, les médecins distinguent la forme dite pulmonaire et la forme bubonique. La première est mortelle, le seconde permet une rémission dans 15 à 25 % des cas. 1347/1352: première épidémie de peste, appelée la Peste Noire, au court de ces 5 années, d'après Froissart, la « tierce partie du monde » en a fait les frais. La peste joue ensuite de deux manières différentes: durant la seconde moitié du XIV se répète quelques grandes poussées de la maladie (géographiquement et temporellement). 1360/1363, gyu de Saugnac appelle cela la « seconde peste ». 1373/1375 dans la France du midi puis du nord et de l'Angleterre. Puis 1399/1404 « la mortalité y a été telle et si grande dans ledit duché... que la plupart des feux sont morts ». La peste est devenue alors une endémie. Elle est permanente et ressurgit de temps en temps, non plus à l'échelle d'un royaume mais à l'échelle de la région, quelques mois au maximum, de manière endémique, et en même temps que d'autres maladies. Ex: dans le bourgeois de Paris. Le XV e n'est plus l'époque des grandes épidémies mas d'une mortalité au quotidiens.
Bilan des pertes
Michelet parlait d'une dépopulation effroyable ». Cette réalité est incontestable. Néanmoins il est impossible de fournir un tableau générale de la situation car on observe toute sortes de contrastes régionaux, chronologiques, sociaux, qui empêchent ce bilan. Les sources ne permettent jamais de savoir ce qui a provoqué la chute de la population: famine, guerre, peste ou migration ? Source: Givry, bourgade de Bourgogne, on trouva un registre qui démarre en 1337 et jusqu'à 1350. Registe des revenus que lui procure le casuel (administration des sacrements gratuits, mais par usage une corbeille circule). Il note les revenus qui lui vienne de cette corbeille. De 1337 à 1347, il enterre 20 à 40 de ses paroissiens, en juillet 1348, la peste arrive et jusqu'à décembre. Dans ces six mois, il enterre 649 personnes. Dans le Languedoc, l'état des paroisses et des feux donne en 1328: 210 000 feux, en 1342: 75 000 feux. Est ce que les individus sont tous égaux devant cette mortalité? Quels sont les critères qui peuvent instaurer une inégalité ? Lieu de résidence, âge, statut social, sexe.

1.Lieu de résidence: ville/campagne. Image de la ville: population entassée, lieu de pestilence par excellence. En moyenne, les villes perdent 50% de leur population. Pourtant Paris n'est pas la ville la plus touchée bien que la plus peuplée. Dans certaines régions, on parvient à des résultats moyens. Dans le Dauphiné, intégré dans le royaume de France en 1339, dans les localités de moins de 300 feux, d'un village à l'autre, le taux de perte varie de 30% à 72%. Mobilité de la population joue car il peut y avoir moins de mortalités dans les campagnes, mais l'on bouge plus. Phénomène des villages abandonnés, que l'on identifie grâce à l'archéologie et grâce aux sources. Deux types de villages abandonnés: ceux qui sont abandonnés pendant la guerre de Cent ans et de manière définitive. Puis ceux qui ont été abandonnés mais seulement de manière provisoire. Or s'il y a un relevé de feux à ce moment là, il n'y a plus personnes, donc // fort taux de mortalité. Il y a probablement une surmortalité humaine, mais elle n'est pas fatalement disproportionnée par rapport à celle des campagnes.

2.Âge: avant la crise démographique, la population médiévale est jeune. La peste laisse environs une rémission de 20% des individus. Donc les hommes nés avant une épidémie qui la contracte et qui en échappe gagnent une immunité aquise. Guy de Chaugnac, médecin du pape, présent à Avignon durant la Peste Noire et la Seconde Peste écrit « elle différait de la précédente de ce qu'en la première moururent plus de populace... et peu de femmes. » durant la seconde peste, plus de nobles moururent, et surtout beaucoup d'enfants, d'où son surnom de la peste des enfants. Donc après la seconde peste, la société de la fin du moyen âge est frappée par le vieillissement. On en à une de 142 à Saint Pierre de Reims: pas de disproportion des sexes mais disproportion es âges: révolution démographique et sociale, car gérontocratie. Cela change les institutions politiques et la cellule familiale.

3.Niveau de fortune: face à la famine, cela joue. Mais, face à la peste, la meilleur arme étant la fuite, les élites urbaines possédant plusieurs résidences, vont se réfugier dans celles ci mais cela ne les préserve pas pour autant. Ce qui est certain, c'est que quelqu'un de bien nourrit ne résiste pas mieux que quelqu'un de mal nourrit. La peste est trans-sociale selon les sources, que ce soit dans les textes comme dans les images. Danse macabre: la mort ou un squelette tiens la mains à tous les états de la société (paysans jusqu'au pape ou à l'empereur).

4.Le sexe: de tous temps, il semblerait que les organismes féminins ont été plus résistants que les organismes masculins. Il y a moins de mortalité infantile féminine. La population de la fin du Moyen Âge semble voir la population féminine sur représentée. Mais est ce lié à la peste ? Dans tous les cas ce bouleversement de la population à entraîné un bouleversement des sociétés de l'occident, et don de la politique.
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