Histoire Patrimoine Ecrit Archives
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment : -29%
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 ...
Voir le deal
499.99 €

CM médiéval n°11 (dsl du retard)

2 participants

Aller en bas

CM médiéval n°11 (dsl du retard) Empty CM médiéval n°11 (dsl du retard)

Message  Nathalie Sam 15 Mai - 17:16

III.Les villes et le pouvoir royal


Les villes sont très rares. Elles sont des kystes selon robert Fossier. Elles sont vu comme le lieu de tous les dangers et de tous les pêchers. L'image de Babylone revient donc souvent. L'Etat doit prendre en compte cette nouveauté, ce qui est très variable selon la vigueur de l'essor urbain, d'une région à l'autre. Différence marquée entre France et Angleterre. Sortie de Londres, l'Angleterre se caractérise par son désert urbain (pas d'autre ville de plus de 20 mille habs). Cela entraîne donc une faiblesse politique des villes, elles ne siègent que dans la Chambre des communes (chambre base, dépend des lords). En France rôle politique de plus en plus marqué.

A. Angleterre

Faiblesse politique liée à la faiblesse du tissu urbain, peu dense et peu hiérarchisée.Population de 80 mille habs avant la peste noire. À côté de Londres, seules York Norwich et Coventry ont plus de 2/3 milles habitants après les pestes. Garantis par des chartes de communes (du XI au XIV) organisent par la volonté du pouvoir royal. Monopolisé par les élites marchandes et les « freemen » soit ceux qui possèdent les droits de bourgeoisie. Rôle politique secondaire, à la fin du XV elles n'ont pas encore leur majorité politique (Jean Pierre Genet). Donc les villes ne jouent que deux rôles: envoyer des représentants aux Parlement (mais le roi choisis quelles villes il convoque) 100 à 130 représentants des villes en moyenne, servent de puissance financière en consentant des emprunts et prêts au roi qui assurent l'enrichissement de ceux qui traitent et une ascension sociale permettant d'intégrer la gentry donc il n'y a pas de conscience de classe dans ces élites urbaine. Et les villes de Guyenne ? Calais, Bordeaux (capitale de la Guyenne) ?


B. France

Bernard Chevalier, Les bonnes villes de France du XIV au XVIe, 1982.
1.Vers les « bonnes villes »
3 périodes:celle qui mène aux bonnes villes puis deux autres étapes d'évolution des relations villes/ pouvoir royal. Au XIX XX les historiens de l'école positiviste (chronologie et histoire politique prime), idée qu'il y avait une alliance/pacte entre le pouvoir royal capétien et les villes de France, le villes soutenant le pouvoir contre une promotion politique, les souverains utilisant le rôle politique des villes à la manière d'une contre puissance face à la noblesse. Alliance tacite aurait pris forme à partir de Ph August ( 1180-1223).
Il y a une action positive du pouvoir royal en faveur des villes mais elle ne prend pas en fait la forme de ce pacte. On voit surtout que le pouvoir royal intègre les villes de manière progressive et sélective dans le jeu politique. Le pouvoir royal considère que les villes forment des communautés qui, au même titre qu'un vassal, doivent remplir des devoirs militaires, des finances. Une bonne ville est forte au plan militaire, fortifiée et une ville riche capable d'acquitter un service financier. Sinon les villes peuvent aussi prendre le contrôle de certaines activités économiques. Les roi de France détermine le contrôle des poids et mesures, des métiers, les finances urbaines étant étroitement surveillées (budget des communes) car situation de déficit budgétaire chronique, pour y remédier les officiers royaux prennent en main la gestion des budgets municipaux. Donc au prétexte de quasi banqueroute, le pouvoir royal dissolue les conseils municipaux et donc leur indépendance. Enfin les pouvoir royaux prennent lentement l'habitude de convoquer des villes aux assemblées des Etats à partir du milieu XIII ou sous Saint Louis. Les marchands sont consultés sur des questions techniques car ils sont vu comme de meilleurs spécialistes que l'Eglise et la noblesse (question technique de la monnaie et fiscalité). Donc les villes ont une légitimité sur ces questions techniques. À partir du XIV les villes sont consultées avec les autres états pour des questions de politique générale. Avril 1302 assemblée dans le cadre du cas de Boniface VIII. Si les rois prennent l'habitude de convoquer des villes, il n'y a jamais eu de listes de villes définitives donc d'une assemblée à l'autre, variations: 1302 à Notre Dame de Paris, il y a 91 villes. 1308 à Tours pour l'affaire des Templiers elles sont 295. Au plus tard au début du XIV il y a prise de conscience que les villes forment le troisième ordre. Dans le mouvement des Ligues nobiliaire vers novembre 1314, parfois des villes se liguent avec eux, comme à Bourgogne (110 nobles 29 établissements ecclésiastiques et 11 villes).
2.Villes dans l'opposition
Court quasiment pendant toute la guerre de Cent ans. Les villes, en temps que pouvoir politique, sont un opposant au pouvoir royal. Déclenchement de la guerre de Cent ans en 1340 change les relations villes/pouvoir: la guerre c'est l'obligation d 'obtenir le consentement à l'impôt dont le pouvoir royal ne peut écarter les villes. Leurs oppositions sont donc particulières, elles ne reprochent pas au pouvoir royal de prendre de l'importance, elles contestent la façon dont est utilisé l'impôt, que le souverain et mal entouré et mal conseillé.Les villes veulent être plus associées au pouvoir royal à propos des finances et de la fiscalité. Les villes sont dans l'opposition car elles dénoncent le fait que la fiscalité extraordinaire devient ordinaire et l'arbitraire/les abus des officiers royaux. 1356 à 1358: siège quasi permanent des Etats généraux: réforme profonde de l'entourage royal, en introduisant l'élection comme mode de désignation des officiers. Cependant les villes n'arrivent pas à imposer leurs idées de manière durable car elles ont des faiblesses: elles n'ont pas de programme politique, elles ne se suffisent pas à elles même (caractère neuf de leur rôle politique, comme le montre la jacquerie et Etienne Marcel à Paris, il a essayé de rapprocher les deux mais échec). Il n'y a pas d'alliances entre les villes.Vers 1380 les villes sont à nouveau dans l'opposition, émeutes anti- fiscales avec des attitudes parfois assez troubles des officiers. Les villes passent ensuite au second plan, la guerre civile du début du XV se déroule entre parti nobiliaire et , illustrant l'égoïsme des princes qui utilisent les villes comme supplétif. Vers 1420 les villes prennent conscience que leur salut politique peuvent déprendre de leurs bonnes relations avec le roi.

3.« Entente cordiale » vers 1440
Changement d'attitude très net durant les trois épisodes au cours desquels une partie de la noblesse se révolte contre le pouvoir royal. Elles ne participent plus à ce mouvement (praguerie de 1440, 1455 guerre du bien public en 1485 1486, les villes conservent leur alliance au pouvoir royal. Deux hypothèses : rois de France interviennent de manière systématique et autoritaire dans la désignation des maires/consule. Création d'une mairie pour avoir une ville docile. Beaucoup plus que le roi lui même les interventions de contrôler les pouvoirs municipaux viennent surtout des Parlements. Les rois de France à partir du XV entreprennent une politique de séduction des villes: exemptions d'impôts directs, c'est du donnant donnant ville par ville. Sous Louis XI, en 22 ans , il a exempté 33 villes du domaine royal de la taille. Le roi exempt les villes de taille mais en échange il demande ou impose des prêts. Mais d'après B. Chevalier (p°103) « le cadeau fait au bonnes villes comme prix de leur liberté est un transferts de charge inique) Cette politique en faveur des villes entraîna une paupérisation des campagnes. Par choix politique, l'immense majorité des ruraux sont exclus de la politique mais ils payent l'essentiel des impôts
Nathalie
Nathalie

Messages : 69
Date d'inscription : 15/09/2009
Age : 35
Localisation : Angers

https://www.facebook.com/natycatisback?ref=name

Revenir en haut Aller en bas

CM médiéval n°11 (dsl du retard) Empty Re: CM médiéval n°11 (dsl du retard)

Message  Emilie Lun 17 Mai - 19:43

Merci beaucoup beaucoup Nathalie !!
Bisous

Emilie

Messages : 3
Date d'inscription : 10/10/2009
Age : 35
Localisation : Angers

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum