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CM médiéval n°9

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Message  Nathalie Mar 6 Avr - 12:33

Cours du 06/04/10 nouvelle leçon

Pouvoirs et sociétés politiques


Définition de société politique selon la science politique: ensemble des forces représentées par des groupes formels ou informels qui interviennent dans le jeu politique et dans le fonctionnement des institutions dans le but d'agir sur les décisions (politiques).Association, lobbies, médias, partis politiques, syndicats, l'audimat, la bourse, etc. Dans une démocratie: une société politique car il y a le droit de vote. Il faut l'utiliser au pluriel à l'époque médiévale car il existe des corps éléctoraux: l'Eglise, la noblesse, les villes. Ces sociétés ont une relation plus ou moins proche avec le pouvoir car plus ou moins traditionnellement associés aux pouvoirs (sauf les villes, c'est à partir du XIIIe) et aussi parce que plus ou moins sollicité par le pouvoir. Dans ce jeu, les paysans ne sont pas associés, quel est donc leur mode d'expression ? Le seul que l'on connaisse est la révolte et le s... Comment ces groupe plus ou moins influent ont ils vécus la genèse de l'Etat Moderne, s'y sont ils opposés ? Y ont ils adhéré ? Qu'ont ils fait ?


I.Eglise et pouvoir royal

Rappel de caractéristiques propres: la religion à valeur de véritable idéologie qui entends contrôler et règlement la société sous tous ses aspects. Il y a donc un discours théologique sur le pouvoir politique.
Nous sommes dans le cadre européen de monarchie où les rois sont couronnés et sacrés par l'Eglise, il y a donc une association étroite entre l'Eglise et le pouvoir de l'Eglise.
Caractères: contrôle de l'enseignement dans les écoles au Xe et des universités au XIIIe, donc l'enseignement est contrôlé par l'Eglise ce qui lui permet des censures intellectuelles. Les rois depuis le haut MÂ ont l'habitude de puiser dans l'Eglise des serviteurs de l'Etat, pour le Conseil royal comme pour les échelons inférieurs, et elle le reste à la fin du M Â. Ces hommes ont une formation intellectuelle de haut niveau et parce que c'est intéressant au plan financier: il suffit de leur obtenir un bénéfice ecclésiastique pour que les salaires n'épuisent pas le trésor royale.
L'Eglise est une institution universelle qui normalement ne reconnaît pas de frontière: la géographie ecclésiastique ne coïncide pas avec la géographie royale. Les provinces ecclésiastiques sont parfois à cheval sur deux royaumes. Cette dimension aurait pu mettre un frein à la constitutions d'églises nationales, or c'est une caractéristiques du bas M Â. Cela ne débouche pas sur un résultat équivalent partout. Il y a trois acteurs : l'Eglise est placée sous l'autorité supérieure des papes.
De 1305 à 1378 on vit en Europe la papauté d'Avignon, 7 papes s'y succèderont, tous d'origine française, ils en font la capitale administrative de la chrétienté, et se noue une relation privilégiée avec le roi, 5 ont été serviteurs du roi. Cela coïncide avec la guerre de Cent Ans et cela amène l'Angleterre à considéré cette relation comme partiale en terme de diplomatie. En 1378 et jusqu'en 1417, il y a double élection pontificale, sur une période longue, affaiblissement de la papauté donc. Les deux papes ont besoin de l'appuis politique, militaire et financier des pouvoirs royaux. Les églises sont objets de négociations. 1417: Concile de Constance, démission, Matin V unie l'Eglise mais son pouvoir est considérablement affaiblis.

A. Eglise anglicane

Ce terme existe bien avant 1534 où Henri VIII créé l'église anglicane. Il désigne auparavant une Eglise territoriale. Puis elle devient une Eglise Nationale, placée sous le pouvoir du roi. Institution marqué par une très grande stabilité. Il y a une forte densité d'établissement réguliers, fin XIIIe en Angleterre il y a 1200 établissement pour 1500 Km2. En prenant ceux qui ont reçus les ordres majeurs (sous diaconat, diaconat ou prêtrise), ils forment entre 3 et 4% de la population masculine, soit le double de ce qu'il y a en France. Statut avec la papauté: en 1206, l'archevêque de Canterburry meurt. S'ouvre une période de troubles pour la désignation de sons successeur. Innocent III se décide à régler le conflit en nommant lui même un nouvel archevêque, le roi d'Angleterre refuse de ratifier la nomination et en 1208 Innocent III répond par l'interdit sur le royaume tout sacrement et toute liturgie. En 1213 Jean Sans Terre se soumet, et « j'offre mon royaume à Dieu, à la Sainte Eglise romaine, au pape Innocent III et à ces prédécesseurs ». Chaque roi d'Angleterre doit rendre hommage au pape. Il devient royaume vassal du saint siège. Le royaume doit payer annuellement un cens fixé à la hauteur de 1000 marcs d'argent.
Tout au long du XIII papes et rois d'Angleterre se sont entendus pour exploiter et asservir l'Eglise d'Angleterre. Le pape, parce que les diocèses anglais ont des revenus élevés, ont nommés des curialistes en Angleterre, en 1250 sur les 21 évêques anglais il y 8 italiens qui perçoivent des revenus. Le Parlement anglais dès 1250 promulgue un arrêt au Pape qui demande l'arrêt de ces ponctions contre menace de révoltes contre le roi et l'Eglise pontificale. Pour la monarchie, l'objectif est d'assujettir l'Eglise d'Angleterre à la fiscalité royale récente. Au départ octroie d'une décime à la fin du XIII il y a exigence d'une décime quand il le souhaite.
Chronologiquement, l'affirmation d'une Eglise anglicane nationale se fait par étapes:
Jusqu'en 1340, le pouvoir pontifical perd en grande partie prise sur cette église, relâchement des relations, en 1317 Jean XXII adresse une lettre à Edward II par laquelle il signifie que ni lui ni son père n'ont prêter hommage et il y a 24 années d'arriérées de payement de Cens. Edward paye celui de 1317 mais ne prête pas hommage. Avec les évènement de 1337 à 1340 (allée vers la guerre) la papauté à tout fait pour empêcher cette guerre.
Après 1340 la papauté d'Avignon est vue comme alliée du royaume de France jusqu'au Schisme en 1348. Le pouvoir royal en Angleterre mène une politique ouvertement anti pontificale, Edward III appuyant sa politique sur le soutient national contre l'étranger. Le montre les mesures suivantes: 1341, Edward III fait arrêter tous les courriers (hommes) pontificaux porteurs de lettres de nomination d'un bénéfice. En 1342, il fait expulser tous les vicaires (remplacents) des étrangers tenants des bénéfices en Angleterre. 1346 il fait saisir des revenus de tous les bénéfices tenus par des étrangers. Par deux mesures (1351 et 1353) promulguées à la demande du clergé anglais, le Parlement promulgue deux statuts, le premier interdit toute provision (nomination à un bénéfice) par le pape, le second interdit à tout clerc anglais d'obtenir un bénéfice du pape quelque soit le lieu dans lequel il est situé. Il y a donc une extinction du pouvoir universel de l'Eglise. La vassalité disparaît, en échange s'affirme l'Eglise anglicane.
Après 1378, le Schisme est contemporain de la naissance et de l'hérésie des Lollard (étymologie), qui est la première hérésie à l'échelle de l'Eglise d'Angleterre. Elle se diffuse en 1380-1390, largement dans la géographie et dans l'échelle sociale( paysans comme cour royale). Normalement c'est l'Inquisition qui s'en charge, tribunal d'exception (exemple: l'hérétique qui comparait devant le tribunal ne sait pas ce qu'on lui reproche, c'est le seul tribunal qui accepte le témoignage des infâmes). Les rois d'Angleterre ont obtenu un statut dérogatoire du pape de Rome, le fait que l'inquisition soit confiée aux évêques sous contrôle et couvert du pouvoir royal. Donc grâce à ce statu, le roi s'affirme comme garant et défenseur de l'orthodoxie dans son royaume. Le roi est déjà au début du XVe le chef de l'Eglise d'Angleterre (1418)
Au concile de Constance, les cardinaux anglais ont pesé ont pesé d'un poid lourd dans l'élection de Martin V, il signe donc avec Henri V un concordat: accord entre la papauté et un Etat qui réglemente les relations entre le pape, L'Eglise de cet Etat et le pouvoir dans cet Etat. Ce concordat est un texte étrange: il ne comporte que 6 article sur des points de détail, il ne dit rien ni sur les provisions, la fiscalité pontificale, le texte laisse tout marge de manoeuvre au roi d'Angleterre. Martin V le reconnaît « ce n'est pas le pape mais c'est le roi d'Angleterre qui gouverne l'Eglise dans le royaume d'Angleterre ». Entre 1450 et 1530, la papauté à demandée à 12 reprise à l'Eglise d'Angleterre d'acquitter une décime, elle ne fut payée que deux fois. Cette situation à fait dire à Victor Martin (historien XIX) « en France défendre les libertés c'est résister au pape, en Angleterre défendre les libertés c'est obéir au roi. ».

B. Naissance du gallicanisme

A la différence de l'Angleterre, la France n'a jamais été vassale du pape, le roi est déjà un roi « très chrétien » (date de Louis VII) auquel la papauté reconnaît un droit, légal et licite d'intervention dans la vie de l'Eglise du royaume de France. Le roi se voir reconnaître la collation plénière à certaine bénéfices (liberté de choix pour collationner certains bénéfices), c'est principalement pour les bénéfices créés par un membre de la famille royal soir à cette époque 300 bâtiment. Le roi de France est l'Abbé de 4 abbaye royale dont Saint Denis. Les rois de France disposent du droit de régales temporelles. Un évêque meurt, depuis la fin du XII le chapitre ne peut se réunir qu'avec l'accord du roi afin d'élire un évêque ce qui peut faire un long temps de vacance. Durant le temps de cette vacance, la monarchie perçoit les revenus du bénéfice. La régale pèse aussi sur les abbaye. L'évêché de Landre, le plus riche de France, fut à un moment vacant pendant 6 ans. Au XII les rois de France exercent aussi la régale spirituelle. Normalement l'évêque nomme les curés et les chanoines. Durant le temps de la vacance le roi nomme à la place de l'évêque.
Au XII il y déjà des sujets de conflit, par exemple de juridiction: les juridictions ecclésiastiques sont des concurrentes. L'immunité fiscale de l'Eglise est aussi un problème: est ce que l'Eglise doit participer au coût que représente la construction de l'Etat ou est ce que ses privilèges sont plus forts ? Tout au long du XIII l'Eglise de France perde cette immunité par l'octroie régulier des décimes au roi, même s'il n'y a pas d croisade (but premier de l'octroie des décimes).
1305-1378: 7 papes ont noués une relation privilégiée avec le pouvoir royal dont on peu considérer qu'elle a fait de l'Eglise de France le terrain de prédilection de la politique de la papauté qui vise à construire la papauté sur le même modèle de l'Etat moderne, édifié à l'échelle de l'ensemble de la chrétienté. En 1317, Jean XXII à créé 16 diocèses ans le royaume de France, principalement les méridionaux, auxquels les papes peuvent nommer à leur guise des évêques. Les papes d'Avignon ont disposés à leur guise des bénéfices de quelques diocèses. Jean XXII à promulgué un peu plus de 31500 lettres de provision à un bénéfice. Sur ces lettre, il y en à 16300 donc plus de la moitié pour la seule Eglise de France. Il y donc un tassement très net de l'élection comme mode de désignation au profit des désignations. Pour 276 nominations, il y a 31 élections. Tout cela ce fait avec une étroite collaboration de la monarchie française: les membres du clergé sont à la fois serviteurs de l'Eglise et serviteurs de l'Etat. Exemple de Jean de La Grange qui commence sa carrière comme modeste secrétaire d'un cardinal, il est nommé abbé de l'abbaye de Normand. Puis membre du grand conseil du roi, le pape le nomme évêque d'Amiens, puis il est nommé cardinal. C'est le père de l'impôt. La politique fiscale de Charles V fut élaborée par Jean de la Grange. Exemple: Jean de Normans, issu d'une modeste famille de chevaliers, « le richelieu du XIV » selon la biographe de Ch V, il a eut cette double carrière. Cursus universitaire en droit à Orléans, il devient en 1345 avocat au parlement de Paris, il obtient plusieurs bénéfices, en 1357 il entre au Conseil royal, il devient chancelier du dauphin et le reste lorsqu'il monte sur le trône, il fut l'un des principaux négociateurs du traité de Brettigny. Il devient évêque puis cardinal, il meurt en 1373 en temps que chancelier de France.
Avec le Schisme on voit la fin de ce système de collaboration étroite, arrive le gallicanisme. Comment arrive t'il ? Est ce seulement une volonté de résister au pape ? Il n'existe pas avant l'Epoque moderne une seule doctrine gallicane. Il existe des écrits qui ont théorisé des questions du gallicanisme, mais il n'y a pas une seule doctrine cohérente. On peut cependant donner cette définition: c'est la recherche d'une limitation constitutionnelle de l'autorité du pape, mais doit elle être obtenue du pape ou imposée ? Conteste de l'époque joue beaucoup. Le 27 juillet 1398, vote de la soustraction d'obédience est une date fondatrice puisque c'est l'ouverture d'une courte période (moins de 5 ans) d'une Eglise sans pape (abolition de la tutelle), puis il y a eut nouvelle soustraction en 1407, il est évident que le gallicanisme est fondé sur une thèse, le conciliarisme. Thèse qui fait du concile le coeur du pouvoir i.e il faut des conciles réguliers généraux (à l'échelle de la chrétienté) qui ont le pouvoir législatif, la fonction du pape n'est que, entre les conciles, mettre en application les conciles. Pourtant au XIII il y a un absolutisme du pouvoir du pape. 1417 les pères du concile de Constance promulguent un décret qui prévoit la réunion régulière et fréquente de conciles, environs tous les 10 ans. Le concile suivent s'ouvre donc en 1431 à Bâle qui s'érige n Concile permanent, il s'élève jusqu'en 1439, condamné par le successeur de Martin V, le concile devient une machine de guerre contre le pouvoir pontificale, il aide le gallicanisme. L'Eglise de France est bien représentée à ce concile. Charles VII décide en 1438 par ordonnance la « pragmatique sanction » de Bourges (promulgué après une réunion de l'Eglise de France à Bourges qui applique quelques décrets du concile: sont interdit en Franc tous les impôts pontificaux levés sur les bénéfices, toutes les nominations pontificales et rétablissement des élections, on coupe tous les liens avec le pape en matière de fiscalité et d'institution. Mais pour l'application de ces mesures, c'est différent. Es rois de France ont besoin de l'appuis diplomatique de la papauté, cette pragmatique sanction fut un moyen de pression sur la papauté. Il en va de même sous le règne de Louis XI à partir de 1461. Il commence par abolir la pragmatique mais en réalité elle reste en vigueur jusqu'à la signature d'un concordat d'Amboise en 1472 qui restitue au pape une partie de ses prérogatives. Il est vivement critiqué aux Etats généraux de Tours. 1516: signature du concordat de Bologne.
l'Eglise anglicane est nettement et fermement constituée dès le XIV, l'Eglise gallicane elle est en cours de constitution au XIV.
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