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CM médiéval n°10

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Message  Nathalie Jeu 29 Avr - 21:34

II.Noblesse et pouvoir royal



Société politique: groupes voulant agir sur les décisions politiques.
Chateaubriand: « l'aristocratie à trois âges successifs: l'âge des supériorités, l'âge des privilèges, l'âge des vanités.
Âge des supériorités: monarchie féodale, noblesse: pilier politique de la monarchie.
Passage vers l'âge des privilèges: noblesse actrice importante de l'organisation de l'Etat, à la fois contestée, concurrencée mais qui négocie son rôle politique en échange des privilèges.
Histoire de la relation entre noblesse et pouvoir royal: histoire d'un déclin, même si
la noblesse reste un acteur essentiel car elle possède toujours le droit de guerre en principe;
par délégation royale elle possède le contrôle d'une part essentiel du royaume de France et d'Angleterre;
elle est associée aux assemblées représentatives;
les nobles figurent en première ligne pour ce qui est de la détention des offices.
La féodalité, rouage de cette monarchie féodale, à épuisée ses vertus politiques, mais comment la noblesse à t'elle négociée le passage des supériorités aux privilèges ?

Ce fut difficile. Parce qu'ils en sont victimes, les nobles figurent parmis les plus acharnés dans la genèse des Etats Moderne. Le montre une succession chaotique de mouvements nobiliaires d'opposition au pouvoir royal dès le début du XIV avec les ligues nobiliaires (1314-1316) et la guerre des deux roses. On a le sentiment que face à l'affirmation du pouvoir royal, la noblesse d'un côté participa à cette affirmation mais elle s'y oppose en même temps par la force. Le recours à la force n'est il pas un aveu de faiblesse ?


A. Angleterre


Composition, mobilité du groupe social
Extrême mobilité et fluidité du groupe social. La noblesse se compose de deux ensembles principaux:
. La noblesse « peerage » soit la paierie en français, soit le groupe des pairs. En Angleterre c'est un groupe de deux sous ensembles. Premier: magnats (du latin magnates, les plus grands/hauts) soit la vieille aristocratie d'origine française que l'on appelle les barons, qui sont arrivés avec Guillaume le Conquérant. Certains sont également ducs. Ces familles, au maximum 20, possèdent des terres étendues, des revenus conséquents mais, parce que la seigneurie en Angleterre s'appelle le manoir, ils ne constituent pas des principautés. Deuxième: les lords, groupe constitué par le pouvoir royal car ce sont les nobles qui ont le privilège d'être convoqué au Parlement par un writ ou acte de convocation personnel( pratique de 1215). Aucune régularité des envois de lettres. On devient et cesse d'être lord par le fait du roi. À la fin du XIV, une fois additionnés les deux groupes, on arrive à une élite de 50 à 60 famille qui a vocation à être influente.
. La noblesse « gentry », qui regroupe les chevaliers soit les hommes qui se font adouber. Mais avec la guerre longue, il y a de moins en moins de nobles qui se font adouber. En 1205, 4000 nobles sont adoubés sous Jean Sans Terre. En 1430, ils ne sont plus que 300. Il y a aussi les écuyer, soit des nobles non adoubés qui font la guerre. On compte aussi les gentlemen, soit les hommes ayant un revenu de 10 livres par an, par le biais de cette assiette fiscale des paysans intègrent la gentry et finissent par être reconnus comme noble.
Moyen d'être reconnu comme étant noble: le service militaire soit les contrat d'indenture et d'endenture permet d'assimiler une personne à la noblesse, tout comme le port d'armoirie, à partir du XIV mouvement de restriction du droit de port d'armoiries, qui en fait progressivement un symbole de la noblesse).
Forte mobilité structurelle, forte perméabilité donc perpétuel renouvellement de la noblesse. Le pouvoir royal participe pleinement à cela. Le service du roi en Angleterre est source d'anoblissement et d'ascension sociale. Ce service profite à des petits nobles qui intègrent le peerage. Exemple de la famille Scrope, chevaliers du Yorkchire. Famille de la Pole aussi intéressant, caractère archétype. Famille de marchands de harengs à Hull, le premier memebre de la famille qui émerge est William de la Pole, qui fait partie avec son frère Richard du syndicat des marchands de laine, il est capable sur ses deniers il est capable de prêter à Edward III la somme de 110 000 livres. Génération suivante, le fils Mikaël devient militaire. En 1355 il arrive en France dans la retenue du Prince Noir (fils Edward III), il combat jusqu'en 1360, retourne en Angleterre et en 1366 il reçoit une convocation au Parlement. Il est convoqué régulièrement. 1383, Richard II le nomme chancelier d'Angleterre, soit le plus haut poste. En 135 il est investit du comté de Suffolk, mais il est accusé de corruption, puis condamné à mort en 1388. Il s'enfuit donc d'Angleterre et se réfugie en France. Rapidité de l'ascension sociale et rapidité de la chute.


Noblesse et crises monarchiques

Grandes étapes de cette relation conflictuelle ?
. De la fin du règne d'Edward I (1307) jusque la fin du règne de Edward II (1327)
Période qui voit une véritable crise de confiance entre monarchie et noblesse. Volonté des rois d'accélérer l'augmentation de leur pouvoir. Ils tentent de faire enregistrer des lois par la force au Parlement. Mais en parallèle les campagnes d'Ecosse affaiblissent le roi, défaite de Bannockburn en 1314 la plus forte. La noblesse utilise alors le Parlement comme tribune d'opposition? En 1327, la reine Isabelle de France et son amant Roger Mortimer, appuyés par le Parlement Anglais, renversent Edward II et le font exécuter. Edward III, dès le début de son règne, se réconcilie avec la haute noblesse qu'il comble de privilèges, la guerre lui servant à fédérer la noblesse derrière lui pour la défense de sa cause. Jusque fin 1377, plus de crise de confiance.
. Dès la décennie 1390 jusqu'aux années 1410. Période de la destitution de Richard II en 1399 et avènement de la dynastie des Lancastres (fin en 1471). Enjeu véritable: contrôle du pouvoir. Or à la fin du XIV, deux opinions: une paix durable (réitération des trêves sans pour autant que cela soit la paix) ou le bellicisme qui semble pour certains être le seul moyen d'aboutir à ce qu'ils veulent. Deux partis politiques se constituent donc fin XIV, qui entrent en lutte l'un contre l'autre et qui débouche sur la reprise de la guerre. Lente fermentation de l troisième période.
. 1453-1485 lors de la défaite militaire de l'Angleterre et guerre des deux roses. Tournant fondamental: à l'issue de la guerre de Cent ans, toute la haute noblesse anglaise se trouve décimé (les peerage), les famille d'York, des comtes de Suffolk, des ducs disparaissent. Ce qui participe à l'avènement de la nouvelle monarchie à partir de 1485, le pouvoir royal ne s'appuie plus sur la hate noblesse mais sur la gentry, groupe moins puissant et plus malléable. A la fin du XV on parvient à une situation donc très différente de celle de la France.


B. La France

Dans le livre de Philippe Contamine, la noblesse au royaume de France de Ph le Bel à Louis XII, page 313. « en résumé, au delà des accidents de parcours, la royauté l'emporta sur le long terme » donc entre la royauté, les rinces, des seigneurs ou féodaux qui voient leurs prérogatives battues en brèche. Victoire de la royauté difficile, encore incomplète, mais par une victoire. Cela tient aussi de la personnalité de certains rois: une partie ont oeuvrés dans cette perspective comme Ph VI (1328-1350), Ch V (1364-1380), Ch VII et aussi Louis XI (1461-1483). Joue aussi l'affaiblissement de la noblesse, due au contexte.
La noblesse française est affaiblie au plan économique, crise de population diminue le nombre de sujets. Dépenses importante d'armement, de ravitaillement et aussi de rançons. Crise culturelle, car image de la noblesse écornée suite aux défaites militaires. Ex de la complainte de la bataille de Poitiers (déc 1356) « de tels gens ne peuvent être dites de bonnes chansons ». Noblesse accusée de trahison soit d'avoir manqué à sa mission donc groupe social qi ne remplit plus sa raison d'être. Paradoxe alors en France: le pouvoir royal doit s'affirmer, donc se retourner contre la noblesse, la noblesse prend conscience que sa survie dépend de l'aide de la monarchie.La meilleur solution pour échapper à cette crise: se ranger avec le pouvoir royal. Cela explique le déroulement peu linéaire de la suite. Quatre temps de Marie Thérèse Caron Noblesse et pouvoir royal en France, XII-XVI
XIII à 1328, « le temps de la justice et de l'impôt du roi ». Tout au long du XIII, les rois de France ont une politique continue qui cherche d'une part à affirmer leur souveraineté en matière judiciaire et politique qui cherche à faire admettre par les contribuables la naissance d'une fiscalité très homéopathique comparé au XV. Cela entraine une irritation croissante qui débouche en 1314 sur les ligues nobiliaires, qui nait presque de manière accidentelle: l'ordonnance royale du 6 octobre par laquelle sont interdits les tournois qui sont avant tout un entrainement au métier des armes. Cela génère peu avant la mort de Ph le Bel, il permet la manifestation d'un mécontentement profond sous la forme de ligues, qui sont également composées d'établissement monastiques. Elles se constituent à l'échelle de provinces (bourgogne, champagne, normandie, forez, etc). Tous les participants se prêtent un serment et dans chacune de ces provinces les ligueurs rédigent des listes de protestation. Elles revendiquent toutes le retour au « bon temps de monseigneur Saint Louis » soit l'annihilation d'un demi siècle d'avancées politiques de la monarchie. Le pouvoir royal soit Louis X (règne court de 18 mois), répondit de manière individuelle, en personnalisant les réponses, donc on fait en sorte que les ligues ne fusionnent pas. Il accorde donc des chartes aux régions, le contenu étant la promesse de renoncer aux empiètement en justice, promesse d'alléger la fiscalité. Cette politique mis un terme aux ligues.
1328-1380 « la crise de confiance ».Le contexte donne plusieurs questions qui vont engendrer cette crise. Changement de dynastie en 1328, assez rapidement se pose la question de la légitimité de l'avènement de Ph Vi de Valois soit l'éviction de Jeanne de Navarre est elle conforme au droit ? Question de la guerre en 1337 se pose aussi, avec les défaites et les accusations de mal conseiller le roi. Crise de 1356-1358 au cours de laquelle les Etats généraux de Paris menés par Etienne Marcel, Charles de Navarre, font vaciller le pouvoir royal. À la même période autour de Paris, se déroule la jacquerie qui est un mouvement anti nobiliaire. Réponse de la monarchie: punitions et exécution ex: 1350, Raoul de Brienne, connétable Olivier de Clisson exécuté aussi. Seconde réponse, politique cette fois, celle de Jean II le Bon; concession d'apanage pour ses fils cadets, normalement c'est une pratique de décentralisation du pouvoir Troisième réponse: en 1351, Jean II créé un ordre de chevalerie qui a pour vocation de regrouper la fine fleur de la noblesse autour du roi. L'ordre de l'étoile, dont le siège est à la cours du roi, ce qui en fait le lieu d'attraction de la noblesse française, permettant d'obtenir/acheter sa fidélité. Charles V concrétise cette mesure, en sachant que lui remporte des victoires.
1380-1440 « le temps du désarroi ». Premier élément: faiblesse de Charles VI à partir de 1392, auquel se rajoute la reprise de la guerre, la guerre civile, soit une pagaille généralisé surtout avec 1420deux pouvoir se considèrent comme légitimes. Désormais la noblesse doit choisir entre deux pouvoirs royaux. Question de la fidélité au roi qui se joue alors, Nouveau paradoxe: c'est le pouvoir royal une fois légitimé en 1425 par la Paix d'Arras (duc de Bourgogne reconnaît la légitimité de Charles VII), seuls les anglais continuent à contester ce fait jusqu'en 1453
1440-1530 « le temps de la méfiance ». Charles VII utilise de manière systématique a promulgation d'ordonnance comme levier du pouvoir royal Monopole de la levée d'une armée en 1439, réformes militaires, etc. Ojectif: remise en ordre du royaume, qui doit fatalement passer par le retour de la noblesse à l'obéissance. Episode des écorcheurs: en créant les compagnies d'ordonnance et en confiant certaines compagnies à certains écorcheurs, cela montre que ce qui prime c'est la fidélité et la loyauté. La souveraineté ne se partage pas, il a donc fallu au roi de France imposer cette idée. Cependant il doit composer avec la présence en France de principautés territoriales, qui sont dans des situation diverses. Trois type de principautés: les souveraines soit celles qui échappent quasiment au pouvoir royal, soit le duché de Guyenne et le duché de Bretagne (qui dans la deuxième moitié du XIV est alliée avec l'Angleterre avant de se faire neutre, ex: le duc de Bretagne émet des lettres de rémission et reprend le décorum royal). Deuxième type de principauté: celles qui sont totalement contrôlées donc par exemple le Dauphiné (seule exception: Louis XI qui utilisa le Dauphiné comme base d'action contre son père), la principauté des ducs de bourbons. Enfin les cas particuliers des états bourguignons, en deux blocs, qui aspirent à devenir autonome et pleinement souveraine. À la fin du XV la menace des princes est moins flagrante qu'à la guerre civile, mais dans cette relation entre royauté et noblesse, la victoire n'est pas encore pleine et entière.
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