CM 7 le corps des jeunes

Le corps des jeunes


Plan chronologique. ON peut remarquer que la jeunesse est à la fois objet d'exaltation, le « jeunisme » et objet de peurs récurrents, on peut parler d'un « racisme anti jeunes ». La jeunesse est une phase du cycle physiologique et biologique, les spécialistes insistent sur le fait que l'on ne peut essentialiser ce phénomène. P Bourdieux dit que la jeunesse n'est qu'un mot. Il y a des jeunesses, des vécus différents; Il disait que c'est un moyen de contrôle par les adultes. Sirinelli estime que la jeunesse comme fait biologique n'engendre pas automatiquement une réalité sociale ou la jeunesse varie selon les époques, les lieux, les milieux. Les jeunes ne forment pas forcément une jeunesse, c'est à dire une catégorie autonome, ayant une identité propre. Le corps des jeunes est donc vu différemment, avec des caractéristiques. Le passe ce fait dans les années 50/60, les jeunes jouent un rôle plus important sur le plan symbolique et politique. La jeunesse est aussi une image qui sert dans l'après guerre à la revitalisation de la France, qui sera opposée à la France vieillissante d'avant guerre; le mot jeune ne s'impose d'une manière courante que dans les années 50, avant: les jeunes filles, les jeunes hommes. Puis l'adjectif devient substantif. On créé une catégorie, un acteur publique. Depuis le XIX on considère que les jeunes ont entre 15 et 24 ans mais c'est discutable si l'on prend les catégorie les plus défavorisées. Le terme de jeunesse prend un sens nouveau au XX avec une identité et une culture jeune. L'invention des mouvements de jeunesses entre deux WW, la massification de l'enseignement secondaire et à travers la société de consommation, la création d'une culture juvénile. Revendications multiples dont celle de la liberté sexuelle.


I.dans la France traditionnelle: corps au travail, corps en fête, corps d'élite

A. Corps au travail

Les jeunes sont des célibataires au service du corps bourgeois. Ils se forment par le travail à leur futur rôle social. Ce qui caractérise le jeune dans le milieu rural, c'est sa dépendance par exemple à sa famille. Les filles ont la possiblitées de s'éloigner de leur famille dès 15 ans, c'est « l'hiver de la couturière » moment fondamental car elles s'initient à la féminité, coudent leur trousseau, le brode, le tricote, etc. Le travail des jeunes à la ferme s'organise selon l'âge et le sexe; Les jeunes filles se spécialisent à l'étable, dans la basse cour, dans le jardin, dans les espaces les plus proches de la maison, même dans la maison avec son entretien. L'argent des travaux saisonniers est donné aux parents. Les filles ont des travaux variés, souvent durs comme la corvée d'eau. Les garçons eux vont conduire les animaux et faire les travaux agricoles d'extérieur et beaucoup diront à la fin de cette période qu'ils n'ont rien gagné en autonomie ou en argent. ¼ des jeunes sont placés en temps que domestiques, surtout les moins de 20 ans. Chez les journaliers, les jeunes sont aussi très majoritaires. J C Marci « les véritables prolétaires de la terre se sont les jeunes » qui ont les plus exploités, souvent dans un cadre familial. On vouvoie les parents, dureté es rapports dans la famille, beaucoup de châtiments corporels, on admet que les jeunes doivent être dressés sans aller trop loin, ce qui serait blâmé par la communauté villageoise et de voir le jeune fuguer. Evolutions avec 1898 loi de protection de l'enfance, les juges se montrant de plus en plus sévères. Les parents se méfient aussi d'une bagarre qui peut éclater entre père et fils. Il n'y a pas de jeunesse contestataire dans le milieu rurale, pas de révoltes comme en ville exemple des apaches vers 1900 (jeunes qui vivaient dans les fortifications de paris et qui faisaient peur au bourgeois). Pour les jeunes urbains il existe des colonies agricoles pour les dresser. On peut s'interroger de la pertinence du mot jeunesse à la campagne, car les jeunes sont souvent orphelins aussi et donc prennent en main leur famille et leurs frères. La question se pose aussi dans le milieu ouvrier urbain.

B. Faire la jeunesse ou la jeunesse au village

La fête au village rend visible la jeunesse comme corps constitué. D Fabre, village des années 60, description d'une fête annuelle qui porte différents noms selon les régions: kermesse, vogue, pardon, assemblée, rieutée, balade, balloche; On observe des traditions spécifiques de chant, de danse, de vêtements, de nourriture, de s'enivrer, de se déplacer. Ce sont des jeunes de 14 à 20 ans qui organises la fête menée par les plus âgés, les conscrits, qui attendent le service militaire. Commence le samedi par un repas familial,puis c'est le bal, lieu de rencontre des conjoints par excellence avec différentes danse pas forcément traditionnelles et à partir de minuit c'est des chansons paillardes, des danses fantaisies, en couple ou en groupe, les filles faisant la liste des partis. Tout cela disparaît dans les années 70 avec l'arrivé des boîtes de nuit; Le dimanche commence par une messe où les jeunes y vont endimanchés. Les filles vont au cimetière et les garçons au monument au mort.Puis les garçons font une tournée de maison en maison avec des musiciens pour réclamer du vin doux et des pièces, c'est le « tour de taille » ce qui génère des excès car à la fin de journée il peut y avoir des excès tolérés exceptionnellement des bagarre que ce soit avec les garçons des villages d'à côté, toute la nuit un charivari à lieu (des bandes vont importuner des personnes à qui l'on veut donner des leçons comme les veuves joyeuses ou les vieilles femmes il y a dégradation et vol). Le lundi la fête continu, on reprend un bal diurne jusqu'à 17h et farandole à travers tout le village. Même les exès sont codés, il y a un sentiment de cohésion communautaire qui passe par le corps (savoir danser, boire, se bagarrer). Les garçons sont les acteurs majeurs de ces fêtes, ils ont plus de libertés que les filles. Du côté des filles il y a la sainte Catherine le 25 novembre à partir de 15 ans jusqu'à 25 ans, si à cet âge elle n'est pas mariée, la fille « coiffent sainte Catherine », des prières accompagnent ce geste. Les catherinettes ont un habit, surtout du vert et du jaune. Pour les garçons il y a la saint Nicolas mais il n'y a pas la pression du mariage.

C.Apprentissage bourgeois

Forme de France traditionnelle dans les milieux aristocratiques. Le corps est préservé du travail mais pas d'une forme de dressage. Exemple: l'apprentissage du piano pour les filles, la danse (Eric natio Rigo) est très contraignante, la marche aristocratique est comme une danse. Apprentissage de la révérence apprises par toutes les jeunes filles dans des cours collectifs, apprentissages de couture raffinée, réalisation de fleurs artificielles pour les ventes de charité, le dessin. Il y a également le rôle du théâtre qui permet d'acquérir une aisance physique, une maitrise du corps, un dépassement de la timidité et une maitrise de la voix. L'éducation se fait pour apprendre les bonnes et les mauvaises manières, répression de la spontanéité, la fortification du sur moi, la politesses. Les contraintes sociales sont intériorisées, elles se font auto contraintes. Ces élites sont héritières du modèle de la société de Cour, ces contraintes montrent l'appartenance à l'élite et prennent le sens d'une supériorité culturelle. Toutes sortes de codes montrent cette supériorité culturelle. Ces gestes marquent la retenue et l'immobilité; la gesticulation étant populaire. Le sport, surtout pratiqué par les élites, est aussi un moyen de discipliner le corps. Donc l'adulte contrôle le corps du jeune dans le but de le discipliner. Dans le corps cela se traduit par un corps redressé, port de tête droit. C'est aussi une éducation à la dure car les manquements au règlement suscite des remarques humiliantes ou ds corrections. Influence des Anglais. Manuel de la baronne Staffe très parlant. Ces guides de bonnes manière existent toujours. Message d'un côté inné mais pourtant apprentissage.
Comment le corps des jeunes est dressé dans les collèges, lycés et internats ?


II.Perception d'un nouvel enjeu: nouveaux contrôles et régulations sociales

A. Le service militaire

Généralisation au début du XX. Le contingent se trouve surtout dans la jeunesse rurale, de 20 ans, inscrit au recensement, qui passent le conseil de révision au mois de janvier avant de rejoindre leur régiment à l'automne. A l'âge de 20 ans les jeunes garçons passent devant les médecins qui jugent des aptitudes ou inaptitudes militaires, que l'on appel « brevet de virilité ». Les conscrits acceptés crient, font la fête; portent une médaille « bon pour le service » ou « bon pour les filles » et initiation se finit par la maison close. Car la caserne est une rupture avec la famille. La discipline dur dans la caserne imposée aux hommes est un véritable dressage de corps, l'acceptation des brimades et des coups de la part des plus anciens, la transmission des valeurs de courage, de maitrise de soi et l'initiation sexuelle. Les casernes ont permit de mêler des jeunes de milieux différents, permettant l'acculturation des jeunes ruraux à la vie urbaine et à la mode.

B.L'encadrement associatif des jeunes

Loi de 1901 permet la liberté d'associations, soucis d'encadrement des jeunes fut particulièrement fort du côté de l'Eglise catholique, qui utilise les associations pour éviter aux jeunes d'être tenté pas les vices. Ces associations sont donc un moyen de préservation de la jeunesse, grâce à la gymnastique créé dès avant la WWI, d'abord dans un style militaire puis évolution. Les filles ont moins accès à ses associations, elles ont d'autres associations. Il y a surtout des associations pour les jeunes ouvriers qui craint l'influence néfaste du milieu urbain ? 1866 Association catholique de la jeunesse frnaçaise. JOC Jeunesse Ouvrière Chrétienne en 1906 est un mouvement de masse. 1927 création d'une asso féminine pour respecter la non mixité. Devise: fier, pure, joyeux et conquérant. C'est aussi un mouvement politique qui protège les jeunes des abus ds employeurs, avec l'idée que le corps du jeunes travailleur est un bien à protéger. Jeunesse agricole chrétienne en 1929 qui joue un rôle de modernisation des campagnes. Création des scouts de France en 1920 et des guides féminines en 1923. On veut leur donner des valeurs, un apprentissage des responsabilités, un apprentissage physique, découverte des activités de plein air pour avoir des jeunes en bonnes santé et épanoui (idée nouvelle importante). A partir de 1929 développement ds auerges de jeunesses, laïcs, les socialistes, les communistes créent leur propres organisations de jeunes. L'idée est la même. L'idée d'un corps saint dans un esprit sain domine. C'est pas l'école qui met en place mais la société civile. Le périscolaire à eu du mal à se créer. Tout cela était plein d'arrières pensées politiques.

C.Bio-politique de la jeunesse de Vichy

Effort tout particulier vers la jeunesse,valorisée comme une qualité et comme un mythe, pour faire oublier la gérontocratie, ce qui est propre aux régimes fascistes. La jeunesse doit être un ordre nouveau et viril opposé à la décadence et à l'impuissance des la troisième république. Cet encadrement prend ici une forme paramilitaire destinée à occuper ds jeunes seuls et inoccupés. Création du secrétariat d'Etat à la famille et à la Jeunesse, créé dès le 12 juillet 1940: première fois que la jeunesse est prise en compte par l'Etat autrement que par l'Ecole. Appuis sur les mouvements catholiques existants. Donc les compagnons de France et le scoutisme sont bcp utilisés. Le service militaire est remplacé par les chantiers de jeunesses pour huit mois. Cette propagande ne fut pas une grande réussite et beaucoup d'animateurs sont entrés dans la résistance et n'ont pas voulu relayer les mots d'ordre du gouvernement. Même si échec, cette « révolution des corps » est à étudier. Pourquoi une révolution des corps jeunes car pour Vichy la « race française » était en plein dégénérescence (tabagisme, alcoolisme, gloutonnerie, sédentarité) le diagnostique était un mauvais état du corps des jeunes. Pour appuyer cette thèse on comparait le nombre de garçons allemands aptes au service militaire et les français. Le patron du sport français, Borotra se retrouve à la tête de cette politique de la jeunesse avec le projet de faire faire plus de sport. La défaite de 1940 est désignée comme une défaite physique. Les filles sont aussi considérées comme étant inaptes à la maternité. Les idéologues regardent les pays voisins comme l'Allemagne et l'Italie. Drieu Larochelle écrit que ce qui décrit le fascisme est une revalorisation du corps face à la machine. Désir de rééquilibrer la part d'intellectuel dans les écoles, et donc de donner une plus grande place au corps, on parle du développement du corps en parallèle de celui de l'esprit et de l'âme. Pour cela valorisation des épreuves, des compétitions, de l'esprit d'équipe, du serment de l'athlète, valorisation du sport comme aidant la patrie. Influence du fascisme: « ton corps appartient à la nation, tu dois prendre soin de toi même », contrôle, prise en charge du corps par l'Eta surtout chez les nazis. Survalorisation du corps sportif avec le sculpteur d'Arno Breker et les héros. En France, introduction à l'école de l'éducation générale et sportive (sport, notions d'hygiène, travaux manuels, chants, préparation à la vie en plein air, au camps, le excursions). Programme ambitieux mais dans la réalité difficultés de copier les associations. Réalité très différente mais méthodes mises à la mode ex: George Hébert, méthode active d'un officier de marine qui avait trouvé des peuples dans un état de santé formidable car vivant au plein air: il faut mettre les jeunes dehors, en contact avec la nature, même rude, en évitant le stade du sport réglé, il préfère un espèce de retour primitif.


III.Des corps rebelles ?

A. La jeunesse; une force nombreuse à 'époque du baby boom

Développement dans les highs schools d'une culture différente, d'un comportement à risque, donc qui fait peur aux adultes/ La jeunesse reste cependant espérance maison parle beaucoup du problème de la jeunesses dans les années 50 malgré le fait qu'elle soit assez conformiste. Image véhiculée par certains films/ Âge de la jeunesse s'étend avec en 1959 l'obligation d'aller à lécole jusqu'à 16 ans. C'est surtout dans les années 60 que la jeunesse prend sont autonomie, qu'elle se sent soudée, qu'elle à une autonomie qui passe par un petit pouvoir d'achat qui permet à ces jeunes de participer à la culture jeune. Cette culture, essentiellement musicale, véhicule ds signes extérieurs de jeunesse (coiffure, maintien, etc). Ce sentiment de cohésion se voit aussi par la formation de bandes de copains, de groupes, refus de la sociabilité avec les adultes. Jusqu'au service militaire puis fiançailles: fin de la jeunesse. Création dans une certaine mesure d'une homogénéisation sociale. Exemple: la beatles mania, goût d'une musique, image du groupe et pas du solo, habillement, danse, adaptation à la française avec le Yéyé, le vêtement devenant un véhicule passant les goûts et les cultures étrangères. Les jeunes étaient souvent déguisés surtout dans salut les copains. Claude François: nouvelle manière de dansée, de manière décomplexée pour un hommes.

B. Le déclin du service militaire

Années 60 70, déclin de son rôle, fin d'un rite de passage, reste jusqu'à la fin de la guerre d'Algérie un rit de virilité. 1945 un projet à envisagé un service obligatoire de 18 à 2 ans pour les filles pour apprendre les tâches domestiques. 1965; service militaire nationalisée, médiatisation du service de J Hallyday, donc le service est toujours important. Le conseil de révision n'est plus un tribunal de virilité, on met en place les trois jours dans neuf centre, on fait passer des tests physique, intellectuels et des entretiens plus anonymes. Il y a de plus en plus de sursis car beaucoup de jeunes étudient (1969: 48% de sursitaires). De plus de plus de contestations du service militaire. 1974: la majorité passe à 18 ans, qui devient le seuil de l'âge adulte. L'inaptitude au service militaire est moins vu comme un stigmate, le réformé est plus vu comme un débrouillard. 1962: 14 % de réformé, 1973: 29% de réformés.

C.Jeunesses de classes populaires

les différences sociales dans la jeunesse, malgré une culture commune, restent. Sociologues travaillent sur ce sujet, constatation que pour les jeunes des milieux populaires le capital corporel est très important. Plus on s'élève dans le milieu social, plus la culture et le capital sont important. Développement dans les milieux populaires d'une hypervirilité, force de travail et de combat. Développement de bandes ouvrières dans les villes. Survisibilité médiatique, on leur attribut beaucoup de bagarres, du vol, du vandalisme. Leur conduite voilent se veut virile. 60/70 autres comportements avec la culture hippie et baba cool où l'édonisme et le refus du travail sont de prime, surtout apporté par les jeunes. Donna lieu à d'autres stéréotypes; corps des jeunes avachis, cheveux gras, féminisation alors que pluralité des comportements. Modèle hyer virile comme hippie vient surtout des Etats Unis.

je viens de pister que j'ai postée ce CM deux fois ^^' et qu'il semble manquer le n°3, le corps au travail.
Faut suivre vous aussi les gens, et me faire remarquer ce genre de choses !

et pis ne fait, j'ai pas de cm n°3, qui semble être le corps au travail. Moodle est notre ami ? hihi ^^'