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cm moderne du 17/12/09

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Message  Nathalie Jeu 17 Déc - 20:17

Reprise du cours le 17/12/09

Il faut parler de SOURCES et de DATES PRECISES
Il faut situer dans l'espace et dans le temps, fonder ses dires sur des ouvrages ou sur des sources.
Violences délibérées dans les lettres de rémission. Même si l'on sait qu'il y a mensonge de la part du suppliant. Lettres de Charles IX pardonne des crimes ayant été réalisés avec des intentions.
Stuart Carroll développe la culture de la vengeance, une idéologie partagée par presque tout le monde. Défendre son honneur en tuant est normal. Culture au coeur des guerres de religion.
Pratique de la vengeance fondée sur une volonté de justice, valeur collective de l'honneur (homicide d'un parent parfois, on venge son propre groupe contre un autre)




UN MOTIF DE VIOLENCE DELIBERE AU XVIe, LE CRIME D'HONNEUR


I.Violence d'un père sur ses enfants

Plusieurs types de violence:

on corrige l'enfant, donc c'est de l'éducation. Moyen de corriger est violent, c'est battre l'enfant. Exemple d'une fille de 12 ans ou d'un garçon qui se conduit mal, ils sont battus pour les corriger. Ce qui part d'une bonne intention. Souvent utilisation du fouet. Henri IV raconte qu'il faut que son fils soit élevé comme lui à coup de fouet. L'éducation incluse la violence, cela ne donne pas lieu à des débats particuliers.
Autre type de violence, plus intense et plus rare:
Exercer une violence intense sur un enfant ou un grand enfant car le comportement de celui ci est dommageable à l'honneur. 1520, un paysan crève les yeux de son fils car celui ci volait de façon pathologique de l'argent, des biens, chez les voisins, il a déjà été arrêté, va être jugé et surtout condamné à la pendaison. Or la pendaison est très infamant. Le père l'avait battu, il doit donc prendre une mesure de prévention, pour l'empêcher de voler à nouveau on lui crève les yeux., le père est aidé par le beau père, que l'in sait avoir été pardonné par le roi. Tallemant (Tallement) des Réaux, vers 1650, un chapitre sur des pères ayant fait justice lui même. Ex: un père qui casse les jambes de son fils malfaiteur. Les pères même tuant sont pardonnés par le roi. Cas d'un noble lorrain qui apprend que sa fille est grosse, il la tue en voulant détruire le fruit interdit. C'est donc un crime d'honneur pardonnable.
La vengeance lave l'honneur du groupe outragé par étranger.
Ici on prévient la honte de la condamnation en justice ou la honte de l'infamie, c'est une PREVENTION. Souvent c'est un crime secret. Pardon du roi, mais pas toujours.
Rapporté et compris par Jean Bodin, auteur du XVIe du seul grand traité de Philosophie politique, Les Six livres de la République. Le père détient son autorité non pas parce qu'il est l'image du roi selon J.Bodin. Il parle en priorité de la famille, pour lui c'est le roi qui est à l'image du père, qui est détenteur d'un droit naturel, d'une autorité venant de la nature puisqu'il donne vie aux enfants. Il demande le rétablissement du droit de vie et de mort du père sur ses enfants, comme dans le droit romain. (au XVIe, le droit romain est en ascension, c'est donc un mouvement de fond).


II.Le meurtre de l'épouse en flagrant délit d'adultère

Acte ayant de l'importance dan cette société surtout si c'est un acte accepté, même par certaines femmes. Du XV e au moins jusqu'au début du XVIIe, un geste récurent consiste à ce que le mari ou parfois le frère (plus rare) d'une épouse ayant appris l'adultère commis par la femme, s'il la prend en flagrant délit, la colère aboutit souvent dans les lettres de rémission en un meurtre de la femme ou de l'amant ou des deux. Le pistolet facilite cette opération (^^). C'est un flagrant délit, il apporte une preuve indubitable de culpabilité, la justice en effet ne condamne que sur la preuve. Le marie ne tue qu'en flagrant délit donc personne n'est censé pouvoir lui faire de reproche. Un exemple: 1477, le grand sénéchal de Normandie tue sa femme, une soeur de Louis XI, une fille bâtarde de Charles VII. Elle lui fait 6 enfants, il est au courant qu'elle le trompe et va donc la tuer, sauf que c'est la soeur de Louis XI, même si elle était bâtarde. Il est donc affecté dans son honneur. Le sénéchal est donc resté en prison et à perdu tous ses biens. Finalement Louis XI meurt et Charles VIII le libère avec une lettre de grâce (d'où la connaissance de ce sujet). Ce cas nous apprends que la volonté de défendre l'honneur est supérieur à la fidélité jurée au roi, et supérieur à la carrière. L'honneur est donc un ABSOLU à cette époque. On a aussi des exemples de ce type au XVI e chez les paysans. Exemple d'un parlementaire qui a tué sa femme un lundi, il écrit une lettre de rémission pour le samedi aidé de ses amis qui sont donc d'accord avec son geste, il reste parlementaire. Nathalie Zaymon Davis en parle pour le XVIe mais elle exagère, un mari n'a pas le droit de vie et de mot sur sa femme, mais il est pardonné s'il la tue pour sauvegarder son honneur. Les voisins vont souvent prévenir le mari. Celui ci peut être au courant mais ne fait rien car il n'a pas envie de tuer ou il l'aime, mais s'il ne fait rien il est traité de maquereau. Donc la vengeance est suscitée par la communauté. Acte accepté par certaines femmes. Dans le recueil de Marguerite de Navarre, l'Heptaméron. Elle raconte une histoire ou un mari plutôt que de tuer sa femme sur le coup fait semblant de la pardonner et l'empoisonne plus tard. Or à la fin des histoire il y a un commentaire de deux homme et deux femmes. Les quatre sont d'accord avec le mari, une regrette qu'il y a eu un si long délai, dans ce cas il n'a pas à être pardonné par le roi. Donc même les femmes reconnaissent une légitimité à ce meurtre ds lors qu'il y a colère à la clef. Il y a un consensus social, ce n'est pas officiel. Cas de 1616 de Tallemant de Réaux semble être le dernier cas de meurtre lors d'un flagrant délit d'adultère.
Pourquoi les hommes arrêtent de tuer leurs femmes ?
Cas de Braisé, il y a un absolu (Sénéchal). Il y a des duchesses qui prennent ouvertement des amants, souvent elle vont des enfants rapidement au mari puis elles prennent un amant. Les maris ne les tuent pas, même si un bâtard nait, malgré les problèmes que cela peut engendrer. Les maris et les familles doivent donc supporter ce qu'ils ne supportaient pas avant. L'honneeur semble donc avoir cessé d'être un tel absolu.

III.L'honneur

Dans la société du XVIe siècle, c'est donc la valeur première. Arlette Jouanna, article de 1964 mais qui a beaucoup vieillit car sources: livres imprimés, pas d'étude des sources criminelles. Travaux de 2008, en particulier: Chaulet, l'honneur est une cause de violence (Le pardon des homicides en castille)et Behrisch, revue d'H contemporaine de 2008, analyse de la ville de Giolitz. Il y a trente ans on mettait tout sur l'économie (démarche marxisante), désormais en 2008, on a des causes idéologiques. Définition d'un concept par le biais d'autres mots.
L'honneur fait parti d'un triptyque: la renommée, la dignité et l'honneur.
Dignité: une grandeur hiérarchique dans la société de l'époque Moderne presque tout a une dignité. Ex, dans la noblesse il y a différentes strate, un duc est supérieur au comte. Les cours de justices sont hiérarchisées grâce à l'appel mais aussi selon les types et les géographies des cours. Le paysan est au bas de l'échelle de la dignité, mais pour autant il ambitionne d'avoir un honneur au point de tuer ceux qui l'injurie, donc il pense avoir un honneur aussi important que celui du noble. L'honneur a une telle valeur qu'il peut motiver une démarche de tuer même pour des inférieurs. La dignité quand à elle est relative.
Renommée: mot fréquent dès le XVe. C'est ce que l'on dit dans les lieux publics (taverne, lavoir, four, sortie de la messe) d'un individu selon son comportement.




L'EVOLUTION OU LA BAISSE DE LA VIOLENCE AUX XVIIe-XVIIe



Il faut démontrer que la baisse est réel plus l'expliquer.
Que nous disent les historiens du XVIIIe ? Article de B.Garnot en 1998, « La violence et ses limites dans la France du XVIIe , l'exemple bourguignon »; Hervé Piant « La prévôté de Vaucouleur », au XVIIIe la violence reste plus courante que le vol mais c'est une violence modérée en intensité. Il décrit des phénomènes de défit et d'humiliation, mais à coup de bâton et plus à coup d'épée. Il y a ce constat que la violence reste diffuse dans la société mais elle est moins intense.
Méthode quantitative, avec les homicides. Les taux anglais et hollandais baissent d'un niveau de 10 pour 100 000 au XVIe à un niveau de 2 ou 1pour 100 000 au XVIIIe. (voir les graphiques de début d'année). Les sources du XVIe ne nous permettent pas de faire cela, thèse sur Namur (ville francophone), fin XVe, 25 sur 100 000 dans une population urbaine. Au XVIIIe sources françaises s'améliorent, tous les homicides semblent rapportés, en 3 ans on trouve 2 homicides entre 1660 et 1663 en France. Un enfant paysan mobilise les juges, donc cela veut dire qu'il y a un relevé exaustif des homicides. Cas de Vaucouleur, 1760 à 1790, il y a 5 homicides (8000 habitants). 5X 1/31 que X 1/8000: 2, ce qui revient aux taux des graphiques sur l'Angleterre. On suppose ce que cette baisse a eut lieu aussi en France, plus tardivement en raison des guerres de religion, mais qui arrive aux mêmes taux au XVIIIe.

Problème de l'explication
Pas de réponse encore, il reste des débats:
Elias, théorie du procès de civilisation adopté par Muchemblez mas il en est prisonnier; Critique de ce procès de civilisation. Exemple de Benoit Garnot qui n'e garde rien ce qui peut être un peu excessif car on est dans le carde d'une construction de l'Etat et d'une amélioration de la justice au XVIe. Les individus auraient intégré une capacité à l'auto-contrôle. Mais cela est faux.
Processus social (idée du prof, pas encore développée dans l'historiographie), puisqu'on tuait pour des raisons d'honneur, on a cessé de tuer dès lors que l'honneur s'est relativisé (ex:quand les maris acceptent l'adultère des femmes). Affaiblissement de l'honneur également car il y a affaiblissement de la parenté et de la pression communautaire. Philippe Aries et Laurent Stone (1977) qui décrit l'affaiblissement des relations de parenté avec la famille et au contraire un renforcement des relation de la famille proche et matrimoniale (entre mari et femme, parents et enfants).
L'action du roi et des églises contre le duel. On ne sait pas dans quelle mesure cela à aidé à la baisse de la violence. Les transformations de la noblesse sont un gros enjeux. Dans la première moitié du XVIIe, il y aune grande indifférence à l'égard de la lutte contre le duel malgré les exemple faits par le roi, un cas de sévérité parmi d'autre. Sévérité royale tronquée, on n'a qu'un cas peu représentatif. Car les édits du roi contre le duel sont méconnus. Edit de 1626 sous Louis XIII, la peine de mort pour le duel car Louis XII en à marre des courtisans venant demander le pardon à cause de duels, et il partage l'idée d'honneur. Donc non implication et même compréhension du roi du duel. Pour ce qui est de l'église catholique. Les théologiens, essentiellement des jésuites espagnols (pays de duel) développent une grande complaisance à l'égard du duel et de la mort. Anthologie de Pascal dans la 7e Provinciale. Les citations sont fidèles et non tronquées comme on l'a toujours pensé. Jusqu'en 1650 complaisance des pouvoir monarchiques et ecclésiastiques. Fronde de 1646 à 1652; affaiblissement de la justice et recrudescence des meurtres. A la fin, action de fidèles catholiques et monarchiques. En 1651, 14 nobles font le serment de ne plus se battre en duel dans une église et veulent dissuader leurs proches. Ce serment donne lieu à une campagne de signature, on demande aux nobles de s'y rallier à l'occasion des états provinciaux. Ce mouvement est entendu par les nobles de province. Ensuite en 1656, publication des Provinciales, dans toues les élites, et l'église catholique comprends que l'acceptation du duel n'est plus possible. Et en 1651 édit du roi complètement nouveau sur les duels, il prévoit que l'on nomme dans chaque baillage un commissaire parmi les nobles qui interviendront en temps que médiateur ou arbitre (selon les termes de Louis XIV). Il y a donc dans les provinces des commissaires qui doivent intervenir dès qu'il y a rumeur d'une querelle. Donc vers 1660 on voit des cas de nobles refusant le duel, chose impossible auparavant. On a donc un acquit important, on peut défendre son honneur au XVIIe sans pour autant devoir faire couler le sang. La prévôté est désormais reconnue capable de régler les problèmes d'honneur.
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