cm moderne du 1O/12/09

Le duel



2 sortes de duel: duel judiciaire fini vers 1543.
Emerge l duel de point d'honneur dès 1490 qui se diffuse et se banalise pendant tout le XVIe et la première moitié du XVII. La ritualisation (égalité des combattants en nombre et accord).
Hypothèse de Norbert Elias du début de la capacité de contrôle fin XVVII chez les hommes. Or le duel est une sur ritualisation par rapport à la rixe car on se met d'accord sur le principe du combat. Fin XVI début XVII, on met parfois l'accord par écrit, ce qui implique un délai donc on sort complètement d'un fonctionnement émotionnel. Billacouas parle d'un acte réalisé de sang froid → psychologie historique.
(retour sur le dernier cours: auparavant, fin XVI on a une accentuation du duel probablement en nombre, pas de source de comptage avant milieu XVIIe. Jalons marquants, ex: 1578, le duel des Mignons, fidèles des H III, frappa les esprits car le mépris de la vie et la démarche non chrétienne que cela implique est nouveau. Les duellistes sont accompagnés de seconds qui auraient combattus aussi aux côtés du duelliste or les seconds n'ont pas de motifs personnel. Et ils se sont battus en chemise, ce qui signifie qu'ils montrent qu'ils n'ont pas d'armure défensive, on prend le risque de sacrifier sa vie. Taux de létalité (de mort) de 66%. Evolution non linéaire.) Duel pas monopole de la noblesse, or même les roturiers veulent avoir un honneur, ce qui scandalise les nobles. Exacerbation du duel jusque 1620, décline vers 1640.



L'essor de l'assassinat


Favorisé au XVI par la diffusion des armes à feu individuelles. Diffusion d'une arquebuse à main à partir de 1530. Ex assassinat du duc de Guise avec une arquebuse. Progrès technique permet l'apparition du pistolet, fascine les nobles car ils restent à cheval ce qui facilite l'assassinat en plus des guerres de Religions. Permet d'exécuter les prisonniers, ce qui est en totale contradiction avec l'honneur.





Les motifs des violences du XVI


Selon Muchemblez, il y a beaucoup d'homicides commis sous le coup d'une émotion (peur, colère, etc) aggravée par certaines circonstances comme l'ivresse. Mais c'est une certaine réduction des hommes du XVI. Mais il y en a surtout deux.

La vengeance comme motif d'homicides au XVIe

Stuart Caroll
Définition de la vengeance, conçue comme une justice pendant longtemps. Jusqu'à ce qu'il y ait une justice étatique. Puis au XIII elle devient une sorte de justice privée, elle sert à assouvir une soif de justice d'une partie blessée. Problème de la Saint Barthélémy: comment l'Etat peut il en être l'origine ? Les protestants sont dans une colère absolue et crient une exigence de justice. Elle est donc un des modes de résolution des conflits, malgré sa connotation négative et elle possède un risque majeur: s'il y a vengeance il peut y avoir vendetta (pratique de la vengeance qui ne s'arrête pas). On peut tuer tout comme battre son ennemi en public. Pratique mal connue donc pourrait limiter la thèse de Claude Gauvard. Du XVI au XVII, baisse du meurtre de vengeance.
Qui venges-t-on ? On se venge soi d'un tord personnel (une femme de son mari infidèle), ou d'un tord commis à tous les membres d'un groupe (un mari cocu, c'est aussi sa famille qui est touchée). AU XVII on venge surtout les tords graves faits à un parent. Etude du mots français « faide » (feud en anglais) soit une relation hostile entre deux groupes souvent de parenté, relation liée à des enjeux d'honneur et incluant l'idée de responsabilité collective. Ce n'est pas nécessairement l'auteur du tord qui est l'objet de la vengeance. Donc d'un point de vue sociale, la vengeance n'est pas posée en terme d'individus mais en terme de groupe. Les enjeux individuels entraînent moins de morts.


A. A la fin du XV e siècle

La vengeance et la faide sont encore bien là à la fin du XV e. On reconnaît donc tardivement la légitimité de la vengeance, recul cependant car dans les motifs de rémission augmentent les motifs de légitime défense. Le roi en 1539 1547 édicte trois lois qui interdisent la vengeance. Le roi ne pardonne plus l'homicide de vengeance ou vindicatoire, prémédité en général. Dénonciation des assemblées pour venger quelqu'un et puni ce comportement de la peine de mort. Le roi réclame donc le monopole de la justice. Max Werber : monopole de la vengeance légitime. Le roi continue cependant à pardonner des duels pendant 120 ans. 1547, édit qui puni l'assassinat d'une peine spécifique, avec le supplice de la roue. Les suppliants doivent désormais cacher toute préméditation, donc vengeance et duel cachés.

B. La vengeance dans les pratiques au XVI

On se venge d'un déshonneur ou d'un homicide. Outrage: ex rapt de séduction, surtout si femme mariée. Être responsable de l'arrestation d'un autre, surtout si condamnation à mort et pendaison. Les femmes appellent au passage à l'acte.
Attachement mystique auXVI au groupe. Remarquabilité de la division et complémentarité des rôles (homes tuent, femmes incitent). Souvent interpellation au meurtre d'un autre membre de la famille.
Il y a passage à l'acte lorsqu'il y a cumul de deux enjeux, motifs, collusion de deux vengeurs. Ex: cumul d'un enjeu d'intérêt et conflit d'honneur; ex la faide entre les Allègre et les Duprat: 1565 1er homicide, va jusqu'à parricide en 1583. On ne voit pas le passage à la vendetta.
Collusion de vengeurs: qq1 veut se venger mais il ne peut le faire lui même, il peut demander à un autre de le faire par qq1 qui à lui même un motif de se venger. Ex: cas du meurtre en 1579 du Bussy d'Amboise, gouverneur d'Anjou car favoris du frère du roi duc d'Anjou. Il avait bcp d'énergie et de charisme naturel. Marguerite de Navarre n'a pas été insensible à cet homme. Mais en 1576 le frère du roi fut le chef du parti des Malcontents, opposition au pouvoir royal. Bussy d'Amboise mécontente Henri III. Le duc d'Anjou va en Angleterre donc Bussy d'Amboise est à la merci d'une vengeance royale, H III communique une preuve de l'adultère d'un mari fait cocu par Bussy d'Amboise, un homme d'arme. Il le fait massacrer. Donc collusion efficace.
Les vengeances féminines. Elles ne vengent que des tords personnels et sans faire couler le sang. Elles empoisonnent ou incendient la maison. Un cas sanglant d'une noble (ablation du nez, peine infligée aux prostituées, donc acte apparenté à une justice privée). Mise ne scène fait par une servante donc en temps que qq1 détenteur d'une autorité.

La vengenace dans les guerres de religion.
1560: conjuration d'Ambroise
1563: assassinat du Duc de Guise
1572: Saint Barthélémy
ON sait que dans les trois cas il y a un enjeu religieux et un motif de vengeance personnelle. Conjuration d'Ambroise: duc de Guise à fait exécuter un parent. Annonce du meurtre, donc meurtre par derrière n'est pas une trahison.
1572: assassinat, mais la famille laisse entendre que s'il n'y a pas justice, il y aura justice privée contre les Guises. Or cela implique un début de guerre civile, donc décision: tuer les chefs du parti protestant malgré mariage entre soeur du roi et Henri de Navarre. Mais massacre des protestants involontaire (Arlette Jouanna).

C.Etat de la culture de la vengeance.
Exploit des assassinat par les Guise vanté. 1636 écriture du Cid de Corneille or histoire qui fait appologie de l'honneur et de la vengeance.
Religion dominante: chrétienne qui se caractérise par l'amour du prochain, donc pratique de la vengeance contradictoire → les fidèles sont ignorants des dogmes chrétiens, distinction des niveaux de culture religieuse et les auteurs catholiques savants (casuistes) et jésuites sont complaisants avec la défense de l'honneur car tout dépends de l'intention. 1656 Pascal dénonce cette complaisance comme une hypocrisie: l'église cathos cesse ces compromissions.

hé houaip, motivée pour poster ça vers minuit... Il faudrait peut être que j'aille dormir à un autre moment que la journée moi ... comme ça je rattraperai certainement un rythme normal ^^