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Message  Anne-éli Lun 28 Sep - 18:26

Introduction au cours sur les païens et chrétiens dans l'empire romain entre Septime Severe et Theodose le Grand



Le propos du cours sera d’analyser le changement de paradigme entre l’empire romain païen et l’avènement du christianisme. C'est-à-dire la transformation radicale, le passage d’un système religieux civique référé à Rome à une religion identitaire.

Cela correspond à une chronologie et à des règnes.

Tout d’abord, il faut s’attarder sur les sources dont nous disposons en histoire ancienne. Elles sont de 5 types :

- littéraires
- épigraphiques (dans la période qui nous intéresse – après 250 – il y a moins de sources sur ce support très contraignant)
- archéologiques (autant urbaines que rurales)
- numismatiques
- les représentations figurées et artistiques (sculptures, mosaïques, ivoire = toreutique)


Dans les sources littéraires nous distinguons les historiens et les philosophes.

Pour les historiens, nous nous attacherons à Dion Cassius et Herodien (qui sont des auteurs grecs), Aurélius Victor et Ammien Marcelin, ainsi qu’à l’Histoire auguste.

 Dion Cassius (165-235) est un homme proche des cercles de pouvoir, c’est un décisionnaire. Il a été consul en 195 et 229. Il a rédigé une histoire romaine en 80 livres (dont il nous manque les livres de 73 à 80 – nous ne possédons que de larges extraits). Il a pour modèle Thucydide, c'est-à-dire qu’il veut produire un bien historique utile pour toujours. Il privilégie les causalités de types rationnels.

 Heriodien (175-245) est probablement un affranchi. Il a été affranchi au service de mission de l’empereur. Il traite la période brève de 180 à 238.

Nous sommes en effet heurtés à la moitié du IIIe siècle à une lacune, un trou historique, à cause des troubles de la période. On ne constate le retour des sources historiques qu’au IVe siècle.

On écrit quand l’empire est en paix.

 Aurelius Victor (auteur latin, 320-389) Il a écrit un abrégé qui traite des Césars. Cet ouvrage permet de connaître le règne d’Auguste jusqu’à la moitié du IVe siècle.

C’est l’ère des bréviaires (= abrégés d’histoire). Il a écrit ce bréviaire pour ses collègues administratifs.

 Ammien Marcelin écrit une histoire étendue avec 31 livres de l’an 98 à 375, mais nous ne conservons que les livres 14 à 31. Il traite beaucoup de la période de 353-375/78.


 L’histoire Auguste : c’est une ou « la » suite de biographies traitée à la façon de Suétone (70-140). Elle traite de la période 117 à 284/85. Apparemment l’ouvrage aurait 6 auteurs mais un doute persiste. L’on pense qu’il n’y aurait qu’un seul auteur qui se dissimule dernière des tournures d’écritures différentes. Ce serait un sénateur (païen) qui s’en prendrait aux empereurs chrétiens en utilisant une histoire antérieure et il avance masqué.


Pour les philosophes, nous devons distinguer les philosophes et les rhéteurs.

Les rhéteurs :

 Libanios (meurt en 393) est antiochien (de culture grecque). Il fait sa formation à Athènes. En 354 il est professeur de rhétorique à Antioche. Il a laissé 64 discours et 1544 lettres :
 Demande aux curiales (conseillers municipaux) pour qu’ils n’abandonnent pas leur charge
 Contre les moines et spécialement il leur reproche d’attaquer les temples païens pour les dépouiller de leurs richesses.


Les philosophes païens :

 Porphyre. Il est originaire de Tyr (234-305). C’est d’abord un élève de Plotin à Rome. 263/68 et lui succède. Il est influencé par Aristote et Platon. Il s’en prend aux chrétiens. Il a été proche des chrétiens. Il écrit une attaque en 15 livres. Il y aura de nombreuses réponses. Cet ouvrage ne nous est pas parvenu car il a été détruit sur ordre au Ve. Nous le connaissons par les réfutations qu’on lui a faites. Porphyre a une place particulière car il prend position par rapport aux païens car il est défavorable aux sacrifices sanglants et aux sacrifices en général.

[SACRIFICE : faire des choses sacrées pour rendre aux dieux la part qui leur revient et aux hommes la leur. Pour les dieux c’est les vicaires et les os et pour les hommes c’est la viande. On donne un repas de fêtes et on mange avec les dieux. Lorsque l’on n’y participe pas on se marginalise. Il fait valoir la liberté d’esprit et de philosophie]

 Jamblique. C’est un syrien et a vécu de 20-325. C’est l’élève de Porphyre. Il a ordonné l’œuvre de Platon en Ethique, Physique, Logique et Théologique (dieux) et écrit en grec. Il valorise une orientation spéciale (il est favorable aux sacrifices). Il valorise la théurgie (= manifestation des dieux) en suggérant que lorsqu’on célèbre correctement les dieux, ils se manifestent. On peut donc obtenir quelques choses des dieux par la magie.


Le contexte



C’est deux siècles. En 193, c’est l’avènement d’une nouvelle dynastie, les Sévères. Septime Sévère prend le pouvoir à la suite d’une forte agitation qui a vu deux empereurs assassinés après la mort de Commode.
Il apporte une stabilité. Il vient d’Afrique (Lebtis magna) et veut une participation accrue des citoyens.
En 212, tous les habitants libres mâles deviennent citoyens romains. Il faut trouver un nouveau moyen d’adhérer à l’empire et il passe par l’identité religieuse car on ne lutte plus pour acquérir la citoyenneté. Il n’y a plus de différence entre les provinciaux et les romains. Cependant l’empire a des dimensions extraordinaires : du nord au sud 4000 km et de l’est à l’ouest 5000 km. Il faut donc une organisation administrative et un ciment social.
Malheureusement des troubles surviennent :
- deux vagues de peste voient la perte de deux fois 10% de la population de l’empire (165-180 et 250-270). Donc sur 65 millions d’habitants c’est 6,5 millions c’est donc une grande perte démographique.
- Les menaces militaires :

• En orient > sur l’Euphrate, les Parthes vers 230-240 sont placés par les Sassanides (Perses). Ils exercent une pression permanente sur la frontière permanente et menacent Antioche.

• Sur le Danube > à cause de la restructuration des peuples germaniques (Goths). Les Goths vont perpétrer des pillages et des raids vers 270.

• Entre le Rhin et le Danube > pression des Alamans.


La pire période se situe sous les règnes de valérien et de son fils Gallien (259/61)
L’empire mobilise les moyens pour la guerre (alimentation, fourrage, fiscalité, forte dévaluation de la monnaie et recrutement de 300 à 400 000 hommes par an)

Les hommes au pouvoir sont touchés, les empereurs étant tous issus de l’ordre sénatorial. Hors sous le règne de Gallien, le commandement des troupes armées est retiré aux sénateurs et est confié aux chevaliers.
C’est donc des hommes nouveaux aux commandements militaires ce qui risque de faire basculer le commandement suprême. C’est ainsi qu’à partir de cette période que les empereurs seront issus de l’ordre des chevaliers. Et ils ont une autre conception du monde. Ils sont tenus à la victoire sinon ils sont déchus, l’on constate beaucoup d’assassinats.

Sous Aurélien (270-75) l’empire s’est rétracté (perte de la Roumanie = Dacie / perte du Limes rhéno-germanique = les champs Décumates).

Doclétien (284-305) réforme en hiérarchisant et en subdivisant le pouvoir car il a pris conscience qu’un empereur ne suffit pas. Il met en place la Tétrarchie : 2 augustes (empereurs en chef) et 2 césars (empereurs en second). Chacun a sa compétence territoriale.
Avec Dioclétien c’est un empire reconstitué et il n’y a pas de peste au IVe siècle – les menaces militaires sont jugulées. L’économie repart.
C’est pour cela que Constantin peut convertir le système. Il veut 2 capitales – une nouvelle Rome- il crée Constantinople (324/30)

Les termes



« Païen » vient de paganus (latin) c'est-à-dire soit le paysan soit le civil. C’est un terme utilisé par les chrétiens parce qu’ils voyaient les païens comme des rustres qui ne s’engageaient pas. Cependant, il y a beaucoup de forme de paganisme. Ce qui relie les païens entre eux c’est l’idée que les dieux sont attachés à leur cité mais Rome fait exception.
Le système de pensée païen gaulois a évolué mais il n’est pas totalement romanisé. Il y a également le système égyptien, le système oriental (syro phénicien).

« Chrétien » apparaît à Antioche vers 30/36 après JC. Le terme est donné dans l’Acte des Apôtres chap 11 verset 26. Christ est un titre. C’est celui qui a reçu l’onction de Dieu : le Messie. Ce titre désigne Jesus (-6/4 et meurt sous le règne de Tibère sous la préfecture de Ponce Pilate le 7 avril 30 à Jérusalem). Jésus après son supplice, il sera reconnu par un groupe comme le Messie. Cela se répand vite même si les chrétiens sont minoritaires, par les voies de communication des Romains. L’on connaît la présence des chrétiens à Rome dès 40. Les chrétiens se considèrent comme juifs mais les autres les perçoivent comme une nouvelle religion.
Les chrétiens se fondent sur un énoncé contenant leur doctrine. Le contenu de leur foi est un credo fondé sur les livres du Nouveau Testament = 27 livres.

La problématique



Les rapports entre les païens et les chrétiens sont faits d’hostilité, de concurrence, d’interaction, de comparaison ou d’ignorance réciproque. C’est cette diversité qui va produire une situation de basculement caractérisée par la figure de Constantin de (306/37) : son règne et celui de ses fils.

En quoi y a-t-il eu un changement de représentation du monde ?

L’on peut reconstituer l’évolution des changements grâce aux documents, il nous échappe les chants et la musique fondamentale dans la religiosité.
Anne-éli
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