les archives audiovisuelles

Les archives audiovisuelles


I.Définitions

Document sur support rigide ou souple revêtu dans certains cas d'une émulsion et ayant subit un traitement chimique, physique ou électronique permettant l'enregistrement et la reproduction de l'image, du son ou d'informations codées permettant la restitution. (photos, films, cassettes audio, cd, dvd, etc).
Tout ce qui comprend des images fixes ou mobiles et du son. (DAF)


II.Lieux de conservation et typologie

INA ou Institut National de l'Audiovisuelle, création de 1974, établissement public à caractère industriel et commercial (epcic) car coûts de conservations élevés et il fallait choisir une personnalité juridique qui permette de rééquilibrer la conservation. Pourquoi pas aux AN ? Dans certains pays c'est le cas, en France non car c'est déjà un bâtiment trop grand, Favier (directeur des AN) n'en était pas passionné. L'INA possède des droits d'exploitation des documents, afin de les commercialiser. Mais les droits à la propriété sont toujours présents en plus. Idée d'un dépôt légal comme à la BNF (tout doc imprimé doit figurer à la bnf, idem pour les radios publiques et les chaînes de tv publiques). S'organise depuis 1992, en 2006 avec le dépôt légal du web, une partie de celui ci a été confié à l'INA (mission de collecter certains sites internet qui relèvent de son domaine).
Missions: collectes, conservation des docs publiés, produits, diffusés en France. Constitution et diffusion de bibliographies nationales, permettre la consultation dans le respect de la propriété intellectuelle. Pb de la « diffusion » (ttes les radios et ttes les chaînes tv). 4 millions d'heures de programme consultable, collecte de manière systématique 17 chaînes de radio généralistes.90 chaînes de tv, jusqu'en 2002 les chaînes de TV remettaient des copies des programmes sur un support analogique, depuis 2002 dispositif de collecte numérique qui fonctionne 24H/24. Collecte exhaustive même si pas complète. Depuis 2007, collecte des chaînes d'actualité étrangères diffusées en France, et les chaînes de la TNT. Plan de sauvegarde numérique (psl), vise à transférer l'ensemble des collections de l'INA sur support numérique. Pb des docs abimés. Fin prévue 2015, coût total très élevé. Exemples. coût d'un 78 tours: 6mins en tout, 500 euros. Bandes magnétiques (cassettes audio): 80 euros. Cassettes DAT: 55 euros. Film de projection (transfert vidéo + numérisation): 300 euros, remise en état souvent: 650 euros. Bandes vidéos: 90 euros; cassettes vidéos: 70 euros. Supports d'origine conservés. Antennes de l'INA en région, avec des personnes à vocation de s'occuper des médias locaux (ex: productions en région de fr3, france bleue, etc). Collecte massive très récente. Beaucoup de trous et de choses qui sont dans une autre local. Bcp restent dans des archives locales, privées ou départementales. 2 sites de l'INA: ina.fr et inaentreprise.com.

CNC Centre Nationale du Cinéma et de l'image animé. Archives françaises du film plus précisément. Service créé dès 1969 afin de résoudre un problème, des films anciens entreposés dans un fort du bois d'Arcy, sur support nitrate (utilisé jusqu'à la fin des années 1950). Construction dans une premier temps pour pouvoir accueillir ces supports. Collection enrichie par le dépôt légal depuis 1977. Plan de sauvegarde en 1980, transfert sur un support pellicule polyester. A permit de sauver environ 1000 films par an soit 15 000. Or il y à 100 000 titres, longs métrages comme cours métrages, fiction et documentaires. 1000 films entrent chaque année, sous forme de dépôt, de dons aussi. Films consultables à Bois d'Arcy sous accréditation. Films numérisés sont consultables à la BNF directement. Comme pour l'Ina, élargissement du champ de la collecte depuis 1993, concerne les films étrangers ayant reçu un visa d'exploitation en France. Collecte des affiches, dossier de presse, bande annonce.

BNF Bibliothèque Nationale de France
Département de l'audiovisuel. Collecte les documents multimédias. (ex: livres et cd). Arrive par le biais du dépôt légal. Dépote légal électronique (jeux vidéos, périodiques électroniques, etc). Fonds vidéos pouvant être en concurrence avec le CNC, achat et constitution d'une bibliothèque d'ouvrages en rapport avec l'audiovisuel.

services d'archives classiques
Producteurs de fonds d'archives, dans le périmètre des archives communales, départementales, régionales, etc. Ex: vidéo des discours du maire, vidéo de pub pour un village, films d'entreprise. Enregistrement des délibérations. Idem débats dans la chambre des députés et au sénat. Dispositif règlementaire prône l'enregistrement des procès ayant un intérêt historique. Collecte des fonds privés. Accueil des sources de projet. Collecte de films d'amateurs parfois.


III.Traitement aux archives


Série Av (audio visuel). Faut il avoir une cote de rangement ? Toléré même si cela ne devrait recevoir que des docs d'origine privée depuis la circulaire de 1998.
Description à l'unité intellectuelle, si un film est sur deux bandes, on décrit le film et précise qu'il est sur deux bandes. Important dans ces docs car avant on décrivait par support. Or il faut les faire changer de support pour les conserver dans le temps. On utilise, comme pour les documents figurés, les directives de l'IMBD (NBM).
Problématique des droits d'exploitation, de savoir où quand comment ça a été diffusé, approche documentaire des archives. Rapport archives/ INA conflictuels. Un archiviste doit assurer le cst or compliqué.


IV.La conservation


Syndrome du vinaigre: dégagement d'acide acétique, lié à la dégradation de l'émulsion (ce qui est mit sur la pellicule pour la photosensibilité).
Nitrate de cellulose inflammable et très fragile, potentiellement toxique. Remplacé par du ariacétate de cellulose. Certains produits virent au rose (années 70, films).
Précaution: il faut débobiner les films et les rembobiner manuellement normalement une fois par an. Certaines machines le font mais risqué. Donc ne pas mettre la cassette dans le lecteur si pas utilisé depuis longtemps.