biopolitique de la maternité cm 1

LA BIOPOLITIQUE DE LA MATERNITE


Expérience corporelle majeure qui n'est pas vécue par toutes les femmes. Expérience reçue individuellement mais qui intéresse la société et surtout certains pouvoirs: la médecine, les savants, l'Etat et diverses associations. Quels sont les enjeux ? Comment les interpréter ? Tous les changement semblent avoir été majeurs. Au XXe les femmes ont gagné la possibilité de maîtriser de leur corps, mais n'y a t'il pas aussi une certaine perte d'autonomie ?

I.Premier XXe siècles

A. Le corps maternel saisi par les savants

Auparavant valorisé par des déesses de la fertilité. Mais peu à peu, la comparaison des corps mène à une dévalorisation du corps maternel. Pour Aristote les femmes sont des hommes inachevés, pour Galien ce sont des hommes inversés (ovaires = testicules); Puis avec la théorie des humeurs, les femmes sont associées au froid et au flegmatisme à cause des pertes menstruelles. Le sang des règles était assimilé au sperme cru, donc que les femmes sont par essence malades. Au XVIII la théorie des humeurs est abandonnée, et au nom du natalisme, les savants révisent leurs conceptions, mais le sexe féminin reste inférieur.
La conception du corps féminin est peu connue, on pense que l'utérus se déplace et puisqu'il est le centre de la femme (il résume le corps féminin), s'il bouge elle devient hystérique. L'homme lui ne peut être résumé à ses organes génitaux. A cause des menstrues, la femme possède un corps blessé selon les scientifiques jusqu'à ce que le phénomène d'ovulation soit connu vers les années 1920. Auparavant, on ne sait rien, vers le XVII on découvre les ovaires (ovarisme), que l'on considère comme étant un magasin à oeuf, qui se réveille lorsque le sperme arrive. L'animalculisme donne toute son importance au sperme car lors de l'observation au microscope, les savant croient y voie déjà la forme humaine.
AU XIX, il y a cependant des changements dans la médecine. Il faut régénérer la race française, déjà en permettant des accouchement dans de meilleurs conditions, la science obstétrique se développe, création de la puériculture en 1892 qui permet la multiplication des césariennes et le la gynécologie fin XIXe. Mais es changements ont diminué les libertés des femmes, désormais ce sont des hommes et plus des femmes qui accouchent, donc il y a un pouvoir masculin apparaissant lors de l'accouchement, autrement réservé aux femmes.

B. Des mères mieux protégées
état d'esprit des femmes face à la grossesse et à l'accouchement. Les femmes travaillent, parfois jusqu'au jours de l'accouchement, c'est un phénomène naturel qui n'est pas médicalisé, mais les femmes enceintes sont inquiètes car il y a un taux de mortalité important. On ne se pose pas la question d'aténuer la douleur de l'accouchement avant tardivement tandis qu'au québec, cela vient rapidement.
La mortalité maternelle passe de 3% autour de 1800La mortalité maternelle diminue au XXE siècle. Mais lorsque le choix s'impose, la vie de l'enfant prime sur la vie de la mère. L'avortement thérapeutique n'est pas possible, par exemple pour les femmes tuberculeuses chez qui la grossesse peut aggraver la maladie. EN ville, à la fin du XIX
En ville, fin XIX, les maternités se créent, autant pour les femmes de la classe populaire, en 1927 à Paris, plus de 50% des accouchements se font à la maternité. A la campagne, les sages femmes ou les femmes ayant elles même assistées ou accouchées, « les femmes qui aident », mais elles n'ont aucune expérience médicale. Mais la symbolique et le rituel reste, et les hommes restent absents. Tandis qu'à la maternité l'accouchement est déritualisé. Dans les deux cas les pères ne sont pas présents. L'homme médecin n'est pas percu comme un homme, la femme préfère le gynécologue à l'obstréticien.

C.La politique maternelle de l'entre deux guerre: ma «  protection de la maternité »

On se méfie des nourrices car il y a un fort taux de maternité. Les savants prônent l'allaitement, mais l'apparition du biberon permet une certaine liberté sauf qu'il est vu négativement (égoisme, on allaite pas car cela déformerai le sein). Mais la pub l'aide. Il y a également des progrès d'hygiène, on ne donne plus d'alcool au nourrisson pour le calmer ou le faire dormir, il y a un grand chagement culturel ou une acculturation.
loi strauss (1913) sur le repos des femmes en couche (avant et après)
l'assurance maternité , dans le cadre de la loi sur les assurances sociales en 1928 qui permet aux femmes enceinte de garder un petit salaire et d'être remboursé des frais d'accouchement.
Création des maisons maternelles souvent privées ou municipales qui donne un asile aux femmes enceintes, surtout les filles mères, et pour éviter l'infanticide ou l'avortement. De plus on commence à reconnaître l'importance de la paternité dans l'augmentation des fils batârds.
« la périculture seule peut relever la natalité française aussi bien au point de vue de la quantité qu'au point de vue de la qualité », professeur Pinard, devant les députéss, le 2 décembre

D.L'avortement et sa répression

AU XIXe siècle, puni en principe, poursuivi en pratique. Beaucoup de femmes disnet qu'elle s ont avorté lorsqu'elles avaient trop d'enfant ou un accouchement trop rapproché ou l'impossibilité de s'ne occuper. Les enquêtes montrent que l'avortement est une affaire de femme. Souvent les maris ou pères disent « débrouilles toi ». La décision est souvent rapide, avant le troisième moi, certains moyens étant inefficaces (marché noir). Plutôt des tiges de persil, des aiguilles, des barres de fer, etc. Dans le carde de l'auto avortement ou même dans le carde de l'avortement accompagné (sages femmes, médecins). Mais il peut y avoir des risques d'infection, de stérilisation ou de mort, mais cela ne les fait pas reculer, il y a souvent une détermination absolue.
Les inquiétudes démographiques grandissent: baisse de la natalité, hécatombe de la grande guerre (1,4 million de français)
La peur du gendarme est inutile (amende, prison)
loi de 1920 votée par la chambre des députés conservatrice élue depuis 1919. Cette loi aggrave la pénalité pour avortement. Campagne nataliste active qui stigmatise l'avortement au même titre que les traitres à la patrie (exécution, fusillés sur une affiche).Mais cette campagne n'a aucun effet sur les pratiques. La loi de 1920 est votée avec une très large majorité (PC, noirs protestent)
Associations qui militent pour défendre les femmes avortées mais elles sont marginalisées (néo malthusianisme). Le droit à l'avortement reste minoritaire et défendu par des marginaux.
Répression accrue sous Vichy, car c'est un crime contre la race et la sureté de l'état, cela devient un crime passible de la peine de mort (une seule guillotinnée, les autres aux travaux forcés).


II.Le second XXe siècle

A. La médicalisation de l'accouchement

la famille protégée par l'Etat providence
Contexte du baby boom et de la représentation familiale des familles, la fête des mères reste, la répression de l'avortement redevient comme à l'avant guerre.
Les conditions d'accouchement: les femmes accouchent de plus en plus dans les maternités: 53% en 1952, 85% en 1962; 98% en 1974. La crise du logement doit aider, l'essort de la protection sociale permet le remboursement des frais, l'augmentation des médecins et des moyens, de l'hygiène, etc.
Cela diminue également le taux de mortalité maternel et infantile. Mais les gens sont aussi mieux nourris, il y a des améliorations générales, les femmes et les enfants sont en meilleure santé.
Est ce un progrès ? Le rituel de l'accouchement s'appauvris, les visites s'amenuises, le risque de mourir diminue, mais le nouveau rituel des médecin est purement arbitraire donc discutable, la méthode imposées est contestée. La méthode est appliquée de manière uniforme, et doit adopter la position gynécologique. Mais il y a des protestation qui montent, les femmes refusent le traitement (baby boom, un peu // bétail), mais la psychologie de l'accouchement n'est pas encore développée.
Découverte de la méthode de l'accouchement sans douleur par des médecins communistes (dr Lamaze l'importe). On explique l'accouchement aux femmes avec des mots simple, du vocabulaire (auparavant honteux), ce qui fait baisser l'anxiété, méthode de respiration pour calmer les douleurs. Cette méthode eut un succès fou, même si certaines souffraient toujours (ce qui était incompris et donc réprimé). Question sur le remboursement de l'accouchement sans douleur posée par les députés et même le pape, ce qui fut accepté dès 1956.
mais découverte de la péridurale dans les années 1980 est la réelle évolution.

B. La liberté d'accoucher

Quand la biologie cesse d'être un destin: le droit d'avortement.
Cela commence avec la conquête en 1967 de la contraception (loi Levirte), contraception demandée surtout par l'association Mouvement français pour le planning familial (auparavant maternité heureuse de 1956 à1960) de 1960. Le planning familial est un phénomène international, mais en retard en France (Pologne le fait plus tôt). Contraception voée en 1967 dans un contexte rassurant avec le baby boom, voté par une partie de la droite, car ils pensaient que cela diminuerai le nombre d'avortement. Ce n'était donc pas du tout un droit des femmes, mais surtout une volonté de protéger la santé publique (carde médical contrôlé, pas pour les mineurs). La pilule sur le marché est pratique mai suscite beaucoup de craintes. Planning familial: lieu d'information sur des sujets encore tabous. Première présidente: une gynécologue,mère de au moins trois enfants. Présence de médecins et d'hommes dans ce combat.
Mais dans les années soixante, l'avortement reste le même et aussi fort, la seule nouveauté c'est la possibilité d'aller se faire avorter dans des pays étrangers (pays bas, suisse), ce qui provoque des inégalités sociales. La justice devient moins dur pour les avorteuses. Le mouvement de libération des femmes de 1970 à pour premier mot d'ordre la liberté d'avortement. En 1974, la contraception est remboursée par la sécurité sociale. En 1975, l'avortement n'est plus interdit pendant 5 ans. La bataille de l'avortement fut donc gagnée rapidement. Pourquoi ?
Il y a une pression militante forte par des anciennes et de nouvelles associations (manifeste des 343 femmes, le 5 avril 1971 dans le Nouvel Observateur, aucune poursuite). Médiatisation de ce débat par la presse, la radio, etc. MILAC Mouvement de LIbération de l'Avortement et de la Contraception, dans certaines villes, il pratique des avortement par la méthode Karmann, par aspiration, plus sûr, facile à utiliser et donc à pratiquer. Film Histoire d'A, censuré, qui permet de dédramatiser cette pratique mais qui a été vu par un demi million de personnes. 1970 association « laissez les vivre » est créée pour contrer l'action pour l'avortement. Pour les catholiques il y a de la vie dès les premières secondes, pour les médecins, on débat sur les délais de l'avortement. Ce fut un combat violent, mais l'opinion publique c'est montré favorable à l'avortement. De plus, il y eut le procès de Bobigny en 1972, procès de Marie Claire, mineure de 17 ans qui a été violée et qui avorta. Le garçon qui l'a violé la dénonce lorsqu'il apprend qu'elle à avorté. L'enquête révèle que c'est la mère de marie Claire qui s'est renseignée pour la faire avorter. L'avocate Gisèle Haminie médiatise le procès, le fillette est relaxée, la mère à juste une petite amende. Des personnalités ont été défendre la jeune fille. La loi Veil est finalement votée, VGD est moins gaulliste donc plus respectif. La droite s'est divisée pour voter cette loi, S.Veil à reçu des menaces de mort, mais elle reste la personnalité politique la plus populaire. Loi votée fin 1974, appliquée en 1975, l'avortement est rebaptisé IVG donc on tente d'évacuer les impressions tragiques ou négatives. A partir de 1982 l'avortement est remboursé.
Années 1970 remettent en cause les conditions d'accouchement (mlf, planning) réfléchissent à des conditions d'accouchement. Par exemple, faire naître le nouveau né dans la pénombre, déposer le nouveau né sur le ventre de sa mère, le caresser (tradition de la peur du toucher), accoucher dans l'eau. Mais c'est aussi « un enfant si je veux quand je veux », donc redéfinition de l'identité féminine, et de la culture. Mais dès les années 80 on revalorise la mater


Conclusion, les évolutions les plus récentes:
Mais dès les années 80 la tradition et le maternalisme revient. Cependant la technologie vient aider la femme, le premier bébé éprouvette né en 1982 en France, introduisant un tiers, la médecine. Cette méthode se développe massivement malgré les contraintes pour les femmes, avec les techniques rendant des méthodes de fertilisation, problème des grossesses multiples. Loi de bioétique de 1994 règlement l'assistance médicale à la procréation, on réalise donc que la sexualité et la conception sont de plus en plus séparés. Les conceptions religieuses de la sexualité sont remis en cause, mas en même temps il y a des peurs. Débat sur l'ectogénèse ou la gestation extra corporelle, pb du rêve de la conception sans les femmes.(théorie de la jalousie des hommes car les femmes ont un pouvoir), au départ développé pour préserver les grands prématurés. 1 a 2% des enfants naissent aujourd'hui in vitro.
Pb du regard porté sur le corps maternel. La femme enceinte est elle bien vu ? Au début du XX, les formes rondes évoquant la maternité est apprécié, à partir des années 20, le regard est plus attiré par l'androgénie. Question de l'image des femmes ménopausées, revendication de l'implantation d'embryons dans le corps de femmes ménopausées (pas plus de 43 ans ici), il y a un recul des limites du corps. Question de la place du père et du corps du père, évolution majeur, plus grande proximité physique à partir des années 80, de participer à l'accouchement, donc plus grande implication.
NB.L'histoire de la contraception et l'art d'accommoder les bébés faisant l'objet d'exposées, ces deux thèmes n'ont pas été intégrés dans ce cours où ils auraient évidemment toute leur place.