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les documents figurés

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Message  Nathalie Sam 13 Fév - 11:08

cours du 27/01/10
Les documents figurés


I.Typologie

définition doc figuré: document où tout ou une partie est occupée par une représentation. Ex: facture, si elle comporte un en tête, elle est facture et document figuré.[
Deux sous familles (description pas la même): document de types cartographiques et des documents de types iconographique.

A. Cartes et plans

terminologie: distinction entre carte et plan ? Pas de règle établie pour nommer un doc carte ou plan. Mais il y a l'usage des archives nationales: Différence selon l'échelle de la représentation. Cartes: échelle inférieur au 1/20 000, les plans: échelle supérieure à 1/20 000.
Difficulté: décrire la technique (échelle de l'A R, il faut faire des équivalences).
Docs qui sont souvent intégrés, mélangés dans d'autres dossiers généraux, donc difficulté. Catalogues séparés.
Chronologie: représentations de type cartographiques trouvées à partir du XVe siècle. Multiplication à partir du XVIIe. Moyen de représentation qui augmente en quantité. Création de plans terriers. Explosion au XVIIIe, liée au besoin de perception fiscale, donc représentation du terrain, certains plans de terriers vont jusqu'à représenter la nature des cultures. Evolution de la représentation des bâtiments, annexion des plans d'architectes. Plans permettent de vérifier le type de maison construite.
Identification du document: XVIII basculement du parchemin au papier, beaucoup de soie. Plan manuscrit unique ou issu d'un procédé de reproduction ? Lequel ? Rehaut de couleur parfois.
Documents à différents stades d'élaboration (ébauches, projets, minutes ou document validé, calques, bleus pour les tirages multiples).
Cadastre napoléonien multiplie la quantité de cartes, commencé en 1810 et s'achève en 1851. Plans d'édifices classiques, une élévation sur calque, collé sur un carton fort. Beaucoup de tirages d'architectes, de bleus, dessin sur un calque puis reproduit pour tous les corps de métiers, ce sont les plans d'exécution. Problème des papiers que l'on devait exposer à des vapeurs d'acide.
Cartes et plans peuvent avoir été réunis en atlas, problèmes d'une longue description. Souvent on trouve surtout des plans dans des dossiers, il est rares que ceux ci ont été mis à part (services administratifs ayant bcp de cartes et plans).

B. Manuscrits, reproduction

On trouve surtout des documents photographiques, en tirage papier ou sur plaques de verre ou négatifs. Les techniques de dessins influent sur la conservation. La mine de plomb (crayon). Aquarelle donc pigments très fins avec un liant (souvent de la gomme arabique), tendance au jaunissement. Mais avantage du papier chiffon et japon, qui contiennent pas de bois donc stables. Problèmes de frottements pour les craies, pastel gras, sanguine, crayons de couleur, fusain.
Estampes et gravures
Procédé d'impression avec fabrication d'une image sur une plaque d'une matière quelconque. Les parties qui sont dessinées représentes les vides. (taille douce: procédé inverse, plaque avec vernis inattaquable, on grave, on basse de l'acide, cela creuse le dessin et donne l'impression). Gravures les plus anciennes donc dès le XVe. Eau forte: acide révélateur. Lithographie plus récente (fin XVIIIe) gravure sur pierre, on utilise la propriété de porosité, application d'un produit gras au pinceau pour représenter l'image, puis l'encre est absorbée par la pierre. Sérigraphie, procédé // à la litho, mais avec de la soie, coûte peu cher, peu d'instruments, très utilisé en 68.
Beaucoup d'affiches, surtout pour des occasions vécues comme temporaires, donc sur de mauvais papiers.
On trouve de tout, exemple: maquette de vitrail, sur calque pour voir l'effet.
Autres documents iconographiques, mais dont ce n'est pas la fonctions, exemple: diplômes.

C.La photographie

Invention des années 1820,1825 par Nicéphore Niepce, plaque de bitume de judée photosensible. Perfectionnement par Daguerre (daguerréotype) plus avantageux car il permet une pause moins longue et des images plus nettes. Mais défaut car cliché positif unique, pas de possibilité de reproduction. Il en existe très peu, et les collectionneurs les gardent. Peu de personnes, surtout des vues.
Perfectionnements avec en 1841 l'invention du calotype qui est celle du négatif et du positif. Le cliché sur papier est négatif, dont on peu en faire des tirages. Image moins nette.
En 1847, apparition du cliché négatif sur plaque de verre, avec différentes techniques, ex: plaques de verres albuminées (recouvertes de sel d'argent avec un liant, le blanc d'oeuf).
Epoque des premières grandes couvertures, plaques permettant de voir tous les monuments et richesses de la France (médiathèque du patrimoine aujourd'hui). Colodion, gélatino-bromure, procédés devant améliorer le temps de pose et la netteté.
A partir de 1880, devient une industrie, des laboratoires sont créés, les plaques sont imprégnées, processus industriel. Problème de la cassure et du décollement de matière.
Développement des photographes professionnels, des amateurs, des magasins, édition de cartes postales. Images posées comme un tableau.
Fin des années 1870, procédé à base de gélatino-bromure réduit le temps de vue. Surtout utilisé pour les vues stéréoscopiques, l'appareil prend deux images, en même temps, légèrement décalées. Lorsque visionné, cela donne une impression de relief. Pouvaient être colorées.
Apparition du négatif souple dès la fin du XIXe, mais la plaque de verre reste jusque les années 1950. Diapositifs sur verre. Beaucoup de procédés mais rapidement dépassés.
Photographie couleur inventées dès 1870, mais les procédés sont instables, la couleur arrive réellement avec le XXe et l'autochrome, aujourd'hui très rare (autant que les daguerréotypes), la couche photo sensible est à base de pulpe de pomme de terre, ce qui donne des couleurs mais instable. Couleurs acidulées. Couvertures faites avec ce procédé, surtout le fond Albert Cam, riche qui a passé sa vie à constituer une collection photographique sur les grands monuments du monde.

D.Les cartes postales

Problème principal: datation. Utilisation de repère avec les techniques utilisées, soit des repères (timbre, partie correspondance, etc). Construction de la carte postale (généralisée pendant les années 1870).
Elle est règlementée, pendant longtemps elle ne comporte à l'arrière que l'adresse, correspondance sur le devant. L'image est donc rapetissé, mais cela évolue, donc permet une datation par tranche chronologique. Carte postale photographique: impression de l'image sur la carte, reproduit par phototypie (1890). Tous le monde peut donc créer des cartes postales. Cela fait des reportages sur les évènements importants (ex: grèves de mineurs). Engouement de la carte postale avec l'Exposition universelle de 1889.
Photos privées (poses chez le photographes, petites éditions). Cartes de prisonniers de guerre, photo s envoyées en carte postale aux familles des détenus. Aspect pratique/personnel, âge d'or de la WWI. Importance des cartes à thèmes, souvent patriotiques, cartes portes bonheur. Goût pour les cartes tissées/brodées, datées plus tôt (installation d'ateliers de tissages au tournant du siècle) mais aussi âge d'or sous la WWI car adoré par les anglais. Carte à système, cp trouvées pendant cette période. Cartes font l'objet d'albums pour un usage familial.


II.Cotation

Problèmes de conservation préventive et problèmes de protection contre le vol.
On voit si l'on maintien les documents dans un dossier ou si on les extraits, mais il faut que cela forme un tout intellectuel. On l'y laisse tant qu'on le peut. Car pour le chercheur, cela peut poser problème (autre côte, restriction des côtes dans certaines archives. Si il y a un fort risque de vol ou de problèmes de conservation. Beaucoup de documents pliés alors qu'il faudrait les mettre à plat mais cela prend une place bien trop importante dans les bâtiments. Certains documents sont conçus pour être conservés pliés, donc il faut surtout être vigilant en salle de lecture, surtout s'il y a des cassures, ou si d'autres pliures sont faites.
Incidence sur la cotation, car si l'on range à part, il faut ranger et retrouver. Il y avait une cote de rangement à coté de la cote intellectuelle. Ex: série Fi pour les documents figurés, organisée en fonction des typologies documentaires et des formats.
Revu dans la circulaire de 1998, qui indique que la série Fi s'applique aux fonds privés entrés par voies extraordinaires soit des collections iconographiques. Il est aussi clair que les services ont pris l'habitude d'utiliser la série Fi pour ranger des archives de fond public. Cette utilisation est tolérée, mais pas acceptée, il n'y a plus de raison aujourd'hui que ces côtes existent toujours: même cote mais avec deux lieux différents. Série carte et plans constituée alors qu'elle ne devrais pas, dès le XVIIe, pour mettre les cartes de l'AR. Mais origine des documents perdus. Circulaire e 1998 suggère un ordre précis: 3 sous séries pour les cartes, 2 sous séries pour les gravures, 2 pour les photos, etc. Habitude de faire dans la série Fi une cotation à la pièce. Atlas et albums sont considérés comme étant une pièce. Mais on peut numéroter les pièces

III.Description

Usage: description à la pièce. Description qui s'opère selon des règles différentes: activation des normes no pas archivistiques mais venant des bibliothèques. Normes Internationales Standard Bibliographique Description (ISBD). ISBD CM (cards and maps) et ISBD NBM ( non book materials).
ISBD CM: présentation propre aux AN (cote, titre, sujet, nombre de pièces, auteur, date, matière, dimensions). Manuel d'archivistique: différent: moins précis qu'aux AN. Usages antérieurs à la création de la norme mais désormais obligatoire.
Description ISAD (G), rubrique -intitulé/analyse remplis avec une analyse de type ISBD.
ISBD NBM: très développée. Répertoire précis des typologies documentaires. Et glossaire. Annexe E (exemples) mais chaque cas est particulier.
(reprise du cours le 03.02.10)
Analyse archivistique: une partie de la description (ensemble de données de type ISA G), permet de décrire des documents à l'article ou à la pièce. Elle enchaîne des éléments avec une ponctuation particulière. Voir moodle, structuration des fonds.
Objet, action: typologie. Description de base sur laquelle il est possible de développer. Action: action administrative (aménagement, construction, etc). La virgule a une fonction de juxtaposition, le point virgule fait remonter d'un cran l'action. Si l'on passe à un autre objet on met un point. Action apparaît rarement. Point tiret permet d'ajouter un intitulé global (objet principal) avant l'objet. Il faut mesurer le degré de précision selon le dossier: si dossier aux dates homogènes, on ne met que les dates extrêmes. Si dossier uniforme (notes, factures, etc) on ne détaille pas la typologie. Il est autorisé dans l'analyse d'utiliser des mots outils soit le fait de ne pas dire tout mais de signaler des choses. Ex: fond sur aménagement de bâtiments et construction, passages obligés: devis, plans, factures, correspondance. Info mutualisée en faisant une description du dossier type de la série puis l'on ne signale que ce qui manque ou ce qui s'ajoute (manque des plans, contient aussi des photographies).
Ex: 5 AF 346-372 : cela indique que ce qui est inscrit concerne les dossiers allant de 346 à 372.
ICAT ATOM logiciel libre de description des archives. Rédigé par des québecois.
Logiciel Pléade, plateforme de publication d'instruments de recherches. Pour savoir si une description est bonne, on doit pouvoir la lire à l'envers. Dans le thésaurus des Archives de France, il existe une liste d'autorité des actions. (site, gérer les archives, classement et descriptions, normes et outils). Ne jamais utiliser d'abréviations, ex: photo (-copies, -typies, -graphies, etc)

Cote Intitulé action.- Objet, action: typologie (dates), autre typologie (dates); autre action: typologie (dates). Autre objet, sous-objet, action; typologie (nature du classement, dates); autre sous-objet, action (dates). Intitulé.-Objet. Autre objet (dates)
(dates extrêmes)


Cote Edifices communaux.- Mairie, reconstruction: plan (1880-1900), correspondance (1882- 1899); extension: procès verbal d'adjudication des travaux (1933). Ecoles, école des filles, aménagement: devis (ordre alphabétique des entreprises, 1872-1930); école des garçons, reconstruction (1929).
Autres édifices.- Caisse d'épargne (1920-1938). Cinéma (1933-1940).
1872-1940


IV.Mesures préventives et curatives

(reprise du 28/01/10)
Pochette polyester pour photos et diapos, surtout pas PVC. On parle d'encapsulation. Poss d'acheter des rouleaux pour faire sur dimension. Mylar D, Melynex, Terphane. Plus c'est grand, plus ça doit être rigide.
Inconvénients: conditionnement électrostatique donc attire les poussières donc on ne peux pas y mettre des docs avec du crayon, fusain, plomb. Risques de condensation si climat pas stable car peu d'échanges avec l'extérieur. Effet cumulatif si le doc mit se dégrade. Les vapeurs d'acide ne s'évacueront pas donc cela va accélérer la dégradation.
Donc: On ne forme pas des pochettes étanches. Moins il y a de soudures, plus c'est préférable.

Support qui se prête au spore (tous les supports souples).
Pour les crayons et fusain, la solution idéale est la pose sous un passe partout. Cadre posée légèrement au dessus du dessin (encadrement) pour que le papier ne soit pas frotté lorsque l'on pose qqchose dessus. Document fixé sur un fond avec papier japon collé avec une colle d'amidon.
Mobilier adapté, on essaye de mettre à plat et de limiter les superpositions. On déplie, déroule, met dans des cartons à dessins autant que faire ce peu, il est conseillé d'intercaler entre deux documents une feuille de papier d conservation. Principe: ne jamais mettre un doc non conditionné dans un tiroir. Sinon on roule les documents et on les mets sur des gouttières (impactés dans un papier + carton de conservation. Carrés pour que cela sorte facilement. Fournisseurs de musés: grilles verticales sur lesquels on peut accrocher les plans de grande dimension. Système de suspension des documents, pas recommandé pour des docs qui n'ont pas déjà subit le traitement car il faut coller une bande de carton fort avec des onglets. Systèmes de pinces.

Besoin d'un environnement climatique particulier. On les sorts des conditionnements d'origine surtout le papier cristal blanc cassant qui est très nocif. Conditionnement individuel car sinon tendance à se coller. Autre que le polyester: papier de conservation (pas transparent). Clichés sur verre dans des boîtes sur mesure pour éviter le bris et on met entre chaque plaque un papier de conservation assez épais. Bobines: boîte spéciales, chaque bobine est entourée d'une languette de papier neutre pour la maintenir (pas d'élastique). Tirages papier: réfrigération (12 pour le n&b, 3 à 5 pour la couleur). Hygrométrie inférieure au papier (30 à 50%). Polluants et poussière très nocifs, donc importance du conditionnement dans un dépôt avec on bon filtrage à l'entrée.

Manipulation: gants de coton, permet une meilleur protection, mais pour les plaques de verre, on met du caoutchouc et manipulation sur les tranches. Il faut les laver régulièrement, en fournir pour les lecteurs. Pb des usures dues au pliage. Entoilage réduit au minimum.



Investissement en temps et en coût très important.
Nathalie
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